Les ressources et réserves hydriques de la wilaya de Tlemcen sont très importantes. Elles constituent un atout majeur pour le développement de l'agriculture et pour alimenter les populations eau potable. Avec cinq grands barrages hydrauliques, 12 retenues collinaires et petits barrages, 1523 forages, 1455 puits et 222 sources, destinés en grande partie à l'irrigation des terres agricoles et la mise en service des deux stations de dessalement d'eau de mer de Honaine et Souk Tleta, dont la production totale est de 400 000 m3/jour, le secteur de l'agriculture a opéré une mutation qualitative et quantitative, ce qui a permis l'extension des superficies irrigables, notamment au niveau des périmètres irrigués de Maghnia, qui sont passées de 4250 ha à 7500 ha et de Hennaya, de 912 ha à 1700 ha, avec la création d'un nouveau périmètre dans la commune de Béni-Boussaid sur une superficie de 200 ha. Les eaux traitées de la méga-station d'épuration des eaux d'Aïn El-Houtz, dans la commune du chef-lieu de wilaya, sont mises à profit pour renforcer le périmètre irrigué de Hennaya à qui les immenses vergers et les terres fertiles confèrent une place de choix dans la production fruitière et les cultures maraîchères. Selon le directeur des services agricoles, l'objectif à l'horizon 2019 «est d'atteindre une superficie irriguée de l'ordre de 36 000 ha, vu les potentialités irrigables de la wilaya». Et d'indiquer que «la superficie irriguée est passée de 13 313 ha en 1999 à plus de 27 000 ha en 2015, ce qui démontre les efforts consentis par l'Etat dans le développement des superficies irriguées». Ainsi, «les cultures maraîchères qui n'occupaient que 8715 ha en 1999 sont de 12 808 ha actuellement, l'arboriculture irriguée est passée de 4301 ha à 9951 ha et enfin la céréaliculture irriguée de 170 ha à 3088 ha avec comme objectif les 7500 ha en 2019». L'extension des superficies irriguées figurent, selon notre interlocuteur, parmi les plus grandes priorités afin de parer aux aléas climatiques.