L'homme de théâtre bien connu, Omar Fetmouche affirme que la journée nationale de l'artiste est une journée plurielle, de beauté, de création artistique et du beau avec beaucoup de présence esthétique. Au-delà de ces retrouvailles, notre dramaturge affirme que cette date est l'occasion pour tous les artistes de se retrouver pour discuter d'un projet d'organisation de la profession. C'est nécessaire, voire indispensable, déclare notre interlocuteur qui a tenu à énumérer bien des aléas qui entravent son quotidien, entre autres l'absence de couverture sociale, de plan de carrière. Cette journée doit être une halte, une sorte de rétroviseur où l'on doit faire le constat amer de la situation de l'artiste algérien, dira-t-il. Pour Fetmouche, il est temps pour la corporation artistique de se doter d'un syndicat, un véritable syndicat de revendication et non de circonstance pour porter au mieux la voix des artistes. Cela, en focalisant son action sur le véritable nœud gordien du problème de l'artiste chez nous, l'aspect juridique à même de lui permettre d'être comme toutes les autres corporations, la sienne, procurant de surcroît, du beau, de l'esthétique. Il est malheureux de constater que beaucoup de nos artistes exercent leur passion en recourant à des astuces, à des gymnastiques pour s'assurer une couverture sociale. Pour d'autres, ils exercent comme cachetiers, un peu comme le cas des intermittents artistiques en France, avec travaux rémunérés sous formes de cachets. Le metteur en scène Des vigiles de feu de Tahar Djaout, pièce tout récemment auréolée du prix du meilleur spectacle lors du Festival national du théâtre professionnel clôturé la semaine écoulée, pense qu'il est temps de faire comme ce qui se fait dans l'Hexagone avec l'exploration des divers mécanismes à même de garantir une vie tout juste décente aux artistes à travers la possibilité de se permettre une couverture sociale auprès d'un organisme et s'assurer une petite retraite.