Un récital mêlant la puissance de l'interprétation aux questionnements intimes et existentiels a été animé samedi à Alger par le poète italien Claudio Pozzani à l'occasion du «Rendez-vous avec la poésie», une rencontre lancée récemment par le ministère de la Culture. Célébrant deux jours à l'avance la Journée mondiale de la poésie, instituée depuis 1999 par l'Unesco, ce récital a permis au public de découvrir l'œuvre de ce poète italien à travers des textes traduits en arabe et lus par le comédien algérien Tarek Bouarara. Accompagnés du jeune violoncelliste Okba Hammouche, le poète et le comédien ont alterné des lectures de textes évoquant l'obsession du temps qui passe, les premiers instants de la venue au monde ou encore la rencontre amoureuse. Ces lectures ont surtout été l'occasion d'apprécier le talent d'interprète de Claudio Pozzani grâce à sa déclamation très particulière, à la fois sonore et gestuelle, une «théâtralité» qui a permis de transmettre les émotions contenues dans les textes malgré la barrière de la langue. Fêtée le 21 mars de chaque année, la Journée mondiale de la poésie a pour objectifs, entre autres, de «soutenir les efforts des éditeurs», de «promouvoir le retour à l'oralité (...) aux spectacles vivants» et à rétablir le «dialogue entre la poésie et les autres arts». Né en 1961, Claudio Pozzani est également romancier et musicien de rock. Très engagé pour les lectures publiques de poésie, il dirige depuis 1995 le Festival international de la poésie de Gênes, considéré comme un des plus importants rendez-vous européens de la poésie. Lancé début mars par le ministère de la Culture et l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (Onda), le «Rendez-vous avec la poésie» a déjà rendu hommage pour sa première édition au grand poète algérien Djamel Amrani (1935-2005) et abordera le 29 mars prochain la poésie targuie.