L'Office national des œuvres universitaires (Onou) a entamé, mercredi dernier, l'opération de distribution de billets d'avion au profit de plus de 6000 étudiants issus des régions du Sud et hébergés de manière légale dans les cités universitaires des villes du nord du pays. Cette initiative fait suite à la convention conclue entre les ministères de l'Enseignement supérieur et de la Solidarité et la compagnie aérienne Air Algérie, qui prévoit la prise en charge à 100% des frais du billet d'avion des étudiants des régions du Grand Sud alors qu'auparavant, elle n'était que de 50%. Cette aide a été décidée par les pouvoirs publics afin de permettre aux étudiants de voyager dans de meilleures conditions et de rejoindre rapidement leurs familles. Il faut préciser, en effet, que le coût du billet d'avion a connu une envolée, atteignant pour certaines destinations près de 30 000 DA, somme impossible à réunir par la majorité des étudiants. L'opération concerne surtout les étudiants des quatre wilayas de l'extrême Sud du pays, en l'occurrence Adrar, Tamanrasset, Illizi et Tindouf. Les responsables chargés de la distribution des billets d'avion indiquent que le lancement de l'opération a connu un peu de retard et ce, à cause du retard mis par Air Algérie pour transmettre les billets à l'Onou. Nos interlocuteurs précisent toutefois que l'opération se déroule de manière régulière. Depuis mercredi dernier, une grande partie des étudiants concernés se sont présentés pour récupérer leur billet. Selon les représentants de l'Onou, le budget consacré à cette action avoisine les 7 milliards de centimes. Les quelques étudiants que nous avons rencontrés à la cité Taleb- Abderrahmane n'ont pas caché leur satisfaction par rapport à cette démarche initiée par le ministère de l'Enseignement supérieur. «Nous sommes contents que la tutelle prenne en charge notre transport car prendre l'avion avec nos propres moyens est impensable vu les prix exorbitants pratiqués par la compagnie aérienne nationale», nous a dit Hamid, étudiant en sciences politiques originaire de la wilaya de Tamanrasset. Un autre universitaire a indiqué que «le voyage par bus est éprouvant pour les voyageurs qui parcourent 2000 km et plus pour rentrer chez eux. Il faut compter entre 2500 à 3000 DA pour le prix du ticket de bus sans compter les autres dépenses pour la restauration». En cas de panne ou d'imprévu, les dépenses augmentent, et rares sont les étudiants qui peuvent y faire face, nous dit-on encore. En tout état de cause, la satisfaction est générale et les craintes de ne pouvoir rentrer chez soi après la fermeture des cités universitaires ne sont plus qu'un mauvais souvenir.