Les APC de la wilaya de Bouira excellent dans la non-consommation de leur budget. Une grande partie des sommes d'argent octroyées dans le cadre du fonds de wilaya et la caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales pour l'exercice de l'année 2015 attend d'être exploitée pour mener à terme plusieurs projets. Les chiffres rendus publics lors d'une rencontre à huis clos entre le wali et l'ensemble des présidents d'APC renseignent sur la situation. Le secteur de l'éducation nationale qui a bénéficié d'une somme de près de 364 millions DA, ne semble pas susciter l'intérêt des élus locaux pour permettre aux opérations lancées d'être achevées dans les délais. Pis encore, plusieurs opérations ne sont même pas lancées. Il s'agit des travaux de raccordement des établissements scolaires au réseau de gaz naturel, l'installation des appareils de chauffage et la réfection d'étanchéité. Sur les 45 opérations inscrites pour l'année 2015, 21 opérations dont le montant dépasse les 165 millions DA, ne sont pas encore lancées ou en cours de lancement. Ainsi, 16 opérations d'un montant de plus de 122 millions DA sont achevées et huit autres sont en cours de réalisation. De plus, les travaux de réhabilitation de 47 CEM et 12 lycées financés par le budget de wilaya, à 68,8 millions DA, traînent dans plusieurs communes. Même cas pour le transport scolaire qui a bénéficié d'un budget de 180 millions DA. Les opérations d'achat et de réparation des bus destinés au ramassage scolaire n'avancent pas. Sur les 44 opérations inscrites en 2015, seules 17 d'entre elles sont achevées, 24 sont en cours et quatre opérations attendent d'être lancées. Cela justifierait la grogne des élèves et de leurs parents qui n'ont cessé de protester à travers plusieurs communes durant la rentrée scolaire pour réclamer l'amélioration des conditions de scolarité. Plusieurs établissements scolaires sont dépourvus de chauffage et les infiltrations des eaux pluviales dans les salles de cours sont légion. Au rythme où vont les choses, la prochaine rentrée risque d'être comme les précédentes. La détresse des élèves qui ne réclament que leur droit d'avoir le minimum de commodités, semble tomber à chaque fois dans l'oreille d'un sourd.