L'inspection vétérinaire de la wilaya de Chlef fait état de 6 cas de brucellose décelés en fin de semaine chez trois éleveurs dans la commune d'Aïn Merane. Ces cas ont été décelés lors d'une opération de contrôle menée dernièrement par l'inspection vétérinaire dans le cadre du programme de prévention du cheptel contre la brucellose et la tuberculose. Le chef de service vétérinaire de la Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya, M. Mâamar Bendriat, a confirmé la détection de trois foyers de fièvre de Malte qui ont touché des bovins. Et d'ajouter que les analyses effectuées au niveau du laboratoire régional de la wilaya de Mostaganem, se sont avérées positives, confirmant donc l'existence de la fièvre de Malte de bovins. Selon M. Bendriat, le seul moyen pour éviter la contamination reste l'abattage. Ainsi, et pour parer à la propagation de la maladie, il a été procédé à l'abattage des 6 vaches laitières dont la viande sera vendue à des boucheries. Les trois éleveurs seront indemnisés à 50 % du prix du kg de viande vendue. La brucellose, également appelée fièvre de Malte, fièvre sudoro-algique, fièvre ondulante, mélitococcie ou fièvre méditerranéenne est une anthropozoonose (maladie transmise par les animaux) due à des coccobacilles (bactéries) du genre Brucella. C'est une maladie contagieuse des animaux d'élevage qui touche les bovins, les porcs, les ovins, les caprins, les équidés, les camélidés et les chiens. Elle peut également atteindre d'autres ruminants, certains mammifères marins et l'homme. La brucellose est aussi une maladie importante chez les animaux sauvages, touchant le sanglier, le wapiti, le lièvre, les rongeurs et autres. C'est aussi une zoonose (maladie animale transmissible à l'homme) et une maladie humaine à déclaration obligatoire. La contamination de l'homme s'opère de différentes manières. Le plus souvent, la transmission à l'homme se produit par ingestion de produits laitiers frais (lait cru) provenant d'animaux infectés. Elle peut aussi se produire par contact avec des animaux ayant la brucellose : c'est le cas surtout des éleveurs, des vétérinaires et du personnel des abattoirs exposés à l'infection en manipulant les animaux infectés, les avortons et les placentas. La manipulation de fumier ou autres produits souillés, l'ingestion de légumes provenant de sols traités avec ce fumier ou encore l'inhalation de poussières de litières souillées peuvent aussi contaminer l'homme. Le meilleur moyen d'éviter les cas de brucellose humaine est d'éradiquer la maladie des élevages. Le vétérinaire précise que la viande du bétail abattu peut être commercialisée sans risque pour l'homme. La bactérie n'est pas présente dans la viande. Par contre les produits laitiers (lait cru et fromages frais non fermentés) présentent un risque de transmission de l'infection à l'homme, surtout lorsqu'ils proviennent de chèvres infectées. Ils doivent être retirés du marché.