De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Les principales zoonoses de l'été sont la rage, la brucellose, la tuberculose, la salmonellose et la leishmaniose. Lors d'une rencontre organisée, le mois de juin dernier, par les vétérinaires praticiens de la wilaya de Bouira, les services agricoles de la wilaya ont avancé le chiffre de 142 cas de brucellose dépistés sur 117 bovins et 25 caprins ; 42 cas de tuberculose et 45 cas de rage. La rencontre a permis aux participants de débattre des maladies animales qui peuvent avoir des répercussions sur les produits finaux destinés à la consommation tels que le lait et la viande. Ainsi que les mesures à prendre pour éviter la propagation de ces zoonoses. Car elles sont, ensuite, transmises. Il faut donc prévenir contre ces maladies et la manière dont elles se transmettent. Les mêmes sources ajoutent que des cas de brucellose, appelée également fièvre de Malte, viennent d'être enregistrés notamment dans les régions à vocation pastorale, situées au sud de la wilaya de Bouira, où près d'une cinquantaine de caprins atteints sont répertoriés. Les vétérinaires indiquent que les bactéries de la fièvre de Malte ne se transmettent pas de l'homme à l'homme, mais la transmission de la maladie peut venir du bétail (bovin, ovin et caprin), par l'ingestion de produits laitiers non pasteurisés ou de viande insuffisamment cuite. Des médecins précisent que, chez l'homme, la brucellose peut provoquer une fièvre de 39-40° associée à une sensation de malaise, des courbatures, des sueurs nocturnes. Pour l'année 2008, les services de la santé de la wilaya de Bouira ont enregistré un cas de rage, 26 cas de brucellose et un peu plus de 300 cas de tuberculose. Pour les cas de brucellose, tuberculose et rage animale qui sont souvent enregistrées durant la période de l'été, les spécialistes ont parlé des manifestations de ces maladies infectieuses mais surtout des moyens de lutte contre leur propagation, car, selon les intervenants, c'est à ce niveau qu'il faut agir pour garantir un bon produit laitier. Par ailleurs, ils ont insisté sur le travail de sensibilisation qu'il faut mener à l'endroit des éleveurs mais aussi des citoyens consommateurs, pour éviter qu'elles évoluent vers un stade chronique qui peut causer notamment la stérilité et des cas d'avortement spontané chez la femme. Cependant, les services vétérinaires qui connaissent ces maladies et qui sont en mesure de lutter contre elles, indiquent qu'ils sont rarement alertés par les éleveurs. Car une grande partie de ces derniers, craignent la mise en quarantaine de leur cheptel, des mesures de répression de la part des services d'hygiène et les autres conséquences d'ordre financier jugées néfastes qui peuvent en découler. Ces éleveurs préfèrent donc, dans la majorité des cas, égorger les bêtes infectées et agonisantes et vendre sa viande dans des marchés qui échappent au contrôle des services vétérinaires. Face à cela, les vétérinaires ont posé les problèmes du dépistage de ces maladies qui doit être généralisé, l'assainissement du cheptel et le besoin urgent de la mise en place d'un dispositif pour la traçabilité des produits laitiers, afin d'assurer un bon produit au consommateur. Notons enfin que, dans le cadre de la consolidation du plan de lutte contre les maladies à transmission hydrique et autres zoonoses, l'APW de Bouira avait consacré les travaux de la seconde session qui a eu lieu le mois dernier à la mise en place d'un cadre structurel pour l'organisation de cette lutte, en mettant à contribution une commission de wilaya, des commissions de daïra et des bureaux d'hygiène communaux qui «auront pour mission de traiter les points d'eau et de veiller à la préservation de l'hygiène publique». Ainsi, à travers les différents bureaux d'hygiène communaux de la wilaya, des équipes ont été constituées, pour la lutte contre les piqûres d'insectes et contre la prolifération des rongeurs et autres animaux errants à travers les agglomérations.