Au Mali, l'état d'urgence, déjà prorogé en décembre 2015 pour combattre la menace terroriste, a pris fin le 31 mars à minuit. Pour les autorités maliennes, cela ne signifie pas que la lutte contre le terrorisme est terminée ou qu'il faut baisser les bras. Au ministère malien de l'Administration territoriale, on explique que ce n'est pas parce que la menace terroriste a totalement disparu que l'état d'urgence n'a pas été à nouveau prorogé. En fait, explique un interlocuteur de Radio France Internationale (RFI), l'état d'urgence, reconduit déjà une fois en décembre 2015, «a donné aux forces de sécurité des moyens de droit d'intervenir rapidement avec des résultats, en matière de lutte contre l'insécurité, contre les intégristes». Par exemple, poursuit la même source, des dizaines d'extrémistes ou présumés comme tels ont été arrêtés ; des armes ont été saisies ; des projets criminels ont été empêchés ; des manifestations interdites ou encadrées. Le Mali est confronté à la tentative d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) de relancer les attentats dans ce pays. De nombreuses attaques ont été perpétrées par cette organisation dans ce pays.