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Le Mnla se dit prêt à combattre Aqmi dans le cadre d'un «partenariat international»
Après le rejet de la proclamation de leur indépendance et face au chaos
Publié dans La Tribune le 06 - 04 - 2012

Le Mali est au bord du désastre. Divisé en deux régions, l'une au sud contrôlée par des militaires putschistes isolés et impuissants et l'autre au nord en proie à l'anarchie. En fait au nord, la rébellion touareg a surpris tout le monde en proclamant, hier, l'indépendance du territoire de l'Azawad. L'annonce ne fait qu'ajouter à la confusion dans cette zone dominée par les groupes islamistes qui, eux, affirment «mener une guerre contre l'indépendance et pour l'islam». «Notre guerre, c'est une guerre sainte, c'est une guerre légale, au nom de l'islam. Nous sommes contre les rébellions. Nous sommes contre les indépendances. Nous sommes contre toutes les révolutions qui ne sont pas menées au nom de l'islam. On est venu pour pratiquer l'islam au nom d'Allah», a déclaré le chef militaire d'Ansar Dine. Ce groupe, auquel se sont alliés les éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a pris le dessus à Tombouctou sur la composante indépendantiste de la rébellion touareg, incarnée par le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (Mnla).Hier, des centaines de jeunes, pour la plupart natifs du nord du Mali, ont dénoncé à Bamako des «ignominies» commises dans leurs régions par des rebelles touareg et islamistes armés. Malgré cette situation de chaos, le Mnla a proclamé l'indépendance de l'Azawad qui comprend les trois régions administratives de Kidal, Tombouctou et Gao. Après cette annonce, les réactions dans le monde entier ne se sont pas faites attendre. En premier, celle de l'Algérie, pays limitrophe du nord Mali et puissance militaire régionale, dont six diplomates ont été enlevés jeudi dernier à Gao. C'est Ahmed Ouyahia, le Premier ministre qui, dans une interview au journal le Monde, a déclaré que «l'Algérie n'acceptera jamais une remise en cause de l'intégrité territoriale du Mali». L'Algérie prône le dialogue et refuse toute intervention étrangère sur le sol malien a ajouté Ahmed Ouyahia, avant d'indiquer que le Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc) regroupant l'Algérie, le Niger, le Mali et la Mauritanie, se réunira «dans les prochains jours», à Nouakchott, pour examiner la situation. Les autres voisins du Mali, membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) qui ont imposé un embargo diplomatique et économique, quelques jours après le coup d'Etat, clament leur attachement à l'intégrité territoriale de ce pays et envisagent d'y envoyer une force militaire de 2 000 à 3 000 hommes pour la préserver. D'un autre côté, l'Union Africaine (UA), l'Union Européenne (UE) ainsi que la France ont annoncé leur «rejet total» de la déclaration d'indépendance du Nord-Mali. Les Etats-Unis vont, pour leur part, maintenir la pression contre les responsables du putsch au Mali dans l'espoir que ces derniers rétablissent un gouvernement civil. À Bamako, la junte militaire au pouvoir depuis le 22 mars dernier, après le coup d'Etat militaire contre le président Amadou Toumani Touré, accusé de laxisme contre les rebelles, est elle-même désarmée face à l'avancée des Touareg. D'ailleurs, la junte a reconnu publiquement son impuissance à protéger les populations du Nord en les appelant à «résister aux groupes rebelles et autres assaillants extrémistes». Les putschistes ont lancé également un appel «à une action régionale en vue de la sauvegarde de l'intégrité territoriale» du Mali. Le capitaine Amadou Sanogo, chef des putschistes au Mali a même appelé à une intervention étrangère «si les grandes puissances ont été capables de traverser les océans pour aller lutter contre ces structures intégristes en Afghanistan, qu'est-ce qui les empêche de venir chez nous ? Notre comité veut le bien du pays». Même le front anti-junte du Mali, qui regroupe une cinquantaine de partis politiques et une centaine d'organisations de la société civile, a appelé l'ONU à intervenir d'urgence «pour éviter une catastrophe humanitaire», en particulier à Gao où «des menaces d'interruption des fournitures d'eau et d'électricité planent et où des enlèvements de petites filles sont également signalés». Mais la solution à la crise malienne semble se dessiner de la dernière déclaration du Mnla. Le Mouvement de l'Azawad serait prêt à combattre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le cadre de la mise en place «d'un partenariat international», selon son porte-parole à Paris. «Aujourd'hui nous tendons la main aux pays concernés par cette menace terroriste pour leur demander d'établir, avec le Mnla, un partenariat dans la lutte contre le terrorisme», a déclaré Mossa Ag Attaher. «Le terrorisme a profité de l'inaction de l'Etat malien et de l'absence d'espoir du peuple du Nord, maltraité ou abandonné par le pouvoir pendant des décennies. Il faut engager désormais une vraie action», a-t-il expliqué. Ainsi donc le Mnla exprime clairement sa démarcation avec l'Aqmi et sa disposition à agir dans le cadre d'une mobilisation de tous les pays concernés par ce fléau. Ce qui lui ouvre une nouvelle porte pour avoir des alliés, non pas pour diviser le Mali en deux mais au moins pour obtenir l'autonomie du Nord, tant revendiquée depuis les années 60, et avoir ainsi les fonds nécessaires pour son développement.
H. Y./agences

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