Un rapport conjoint d'institutions financières internationales classe l'Algérie dans le groupe des quatre premières économies émergentes de l'Afrique, appelé groupe SANE, en référence aux initiales des pays qui le composent (South Africa, Algérie, Nigeria et Egypte). Publié hier, ce rapport a été élaboré par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et le Forum économique mondial, qui fait le point sur la compétitivité africaine. Ce nouveau concept du groupe SANE s'ajoute à celui de l'autre groupe des plus grands pays émergents BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine). Selon ce rapport, les analyses affirment que les pays du groupe SANE sont ceux qui «sont prêts à rebondir de la crise» financière et économique internationale «en raison notamment des réformes financières engagées depuis le début des années 90» ainsi que «des systèmes de régulation financière» dont ils sont dotés. Les pays SANE regroupent les deux tiers des plus grandes compagnies africaines, trente (30) des cinquante (50) grandes banques du continent et drainent plus de la moitié des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique. Le document a soutenu dans ses conclusions que «le système bancaire algérien ne constitue pas une menace à la stabilité macro-économique de l'Algérie en raison des ressources financières du propriétaire prédominant (Etat) des banques et des progrès dans la supervision bancaire et dans la gouvernance des banques publiques». Il souligne, cependant, que malgré ces résultats, l'Algérie doit poursuivre les réformes financières, notamment pour ce qui concerne le marché des capitaux «qui reste encore faible».