Les patriotes montent au créneau. Ils dénoncent l'immobilisme du gouvernement quant à la mise en application de la loi signée en 2010. Après des sit-in et des rassemblements à travers tout le pays, cette fois, ils décident de durcir le ton. Ils se sont mis d'accord, hier, lors d'une rencontre à laquelle ont pris part les délégués d'une trentaine de wilayas qui a eu lieu dans la ville d'Aïn Bessem, 35 km à l'ouest de Bouira, de marcher vers la capitale le 23 avril. Les patriotes entameront leur marche à partir de Bouira jusqu'au Palais du gouvernement à Alger, sur une distance de 120 km, pour faire valoir leur droit à une vie décente et ce, après avoir sacrifié leur vie à défendre la République des hordes terroristes durant la décennie noire. La loi 13-08 du 30 décembre 2010 dans laquelle le gouvernement s'était engagé à satisfaire leurs revendications n'a pas été complètement appliquée à ce jour, affirment les patriotes. Ces derniers réclament en premier lieu la reconnaissance officielle de leurs sacrifices. «Nous réclamons le droit des familles des patriotes qui sont morts durant la décennie noire ainsi que des personnes qui s'en sont sorties avec des blessures à vie. Ils on droit à une indemnité», a déclaré Samir Hammoudi, délégué de Bouira et membre de la Coordination nationale des patriotes. Ce délégué a affirmé qu'une bonne partie des points de l'accord n'ont pas été satisfaits par le gouvernement depuis six ans, notamment l'accès au logement, le droit au travail et l'accès aux soins dans les structures de santé de l'armée. «La majorité des patriotes vivent dans la précarité, sans logement ni travail. Une prime mensuelle de 12 000 DA est une humiliation. Nous demandons à cet effet de revoir à la hausse cette modique pension que touchent actuellement les hommes qui ont épaulé l'Armée nationale populaire dans la lutte antiterroriste. Nous réclamons du gouvernent d'honorer ses engagements de 2010», ajoute le coordinateur de Bouira.