Encore une fois, Bernard-Henri Lévy revient à la charge dans son éternel but de déstabilisation de l'Algérie. Ce sioniste qui n'aura pas digéré que notre pays fasse l'exception dans ce qui est communément appelé «printemps arabe» ne désespère pas de le voir sombrer dans le chaos et la division. Et pour y parvenir, il s'allie, cette fois-ci, au Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK). Le mouvement «non agréé» mais pourtant toléré, jusque-là, à protester en Kabylie notamment, a organisé hier une marche en France. Et c'est à BHL qu'est revenue, semble-t-il, la tâche de faire la promotion de l'appel lancé à la manifestation. Sur le site de sa revue «La règle du jeu», l'auteur estime que les Kabyles ne sont pas reconnus, comme l'indique bien le titre soigneusement choisi pour cette tribune : «Kabyles : un peuple sans reconnaissance en Algérie», oubliant que cette partie de l'Algérie était durant la guerre de Libération nationale le fer de lance de la lute pour l'indépendance du pays. «Des amis kabyles nous ont demandé de relayer l'appel du «gouvernement provisoire kabyle» à manifester à Paris ce dimanche 17 avril», écrit celui qui aura joué un rôle de premier plan dans la déstabilisation de la Libye, de la Tunisie et de la Syrie, pour ne citer que ceux-là. Et de justifier son «soutien» à la manifestation du MAK par la revendication d'une «société libre, ouverte, démocratique et laïque». Mais la manipulation de cette marche du mouvement de Ferhat Mehenni par BHL va jusqu'à faire croire à ses lecteurs, et l'opinion publique en général, que cette région du pays est sous le colonialisme. «Nous reviendrons sur le combat que mènent les Kabyles, ce peuple sans Etat comme le sont les Kurdes, contre ce qu'ils nomment le «colonialisme algérien», promet le sioniste qui n'a pas hésité, par le passé, à crier haut et fort que «ces printemps arabes, c'est bon pour Israël». Ici, le lien avec la cause des Kurdes, abandonnés par les Occidentaux, n'est pas fortuit. BHL qui cherche à semer la trouble ne s'arrêtera pas là. Il accompagnera sa tribune d'une vidéo des marches du printemps noir de 2001 et de quelques extraits de discours de Ferhat Mehenni. Ce dernier, dont personne ne peut nier le combat pour tamazight et la culture berbère, faut-il le reconnaître, vient de s'allier, hélas, au diable. Le MAK, bien qu'il soit un mouvement non agréé, n'a jusqu'à présent subi aucune forme de répression au sens propre comme tente de le relayer BHL. Des marches sont organisées dans plusieurs régions de la Kabylie à l'occasion de Yennayer ou du 20 Avril, sans incidents. Ses militants et sympathisants s'expriment en toute liberté. Mais, ce n'est pas pour autant que l'on crée un «gouvernement provisoire kabyle» pour parler au nom de tous les «Algériens» de la région. Il est d'autant plus inutile de rappeler au MAK et à ce BHL que c'est Krim Belkacem, fils d'un petit hameau à Draâ El Mizan (Tizi Ouzou) qui, chef de la délégation du FLN à Evian pour négocier l'indépendance de l'Algérie en 1962, refusa toute division du territoire souverain du pays. D'ailleurs, non encore remis, semble-t-il, de la leçon magistrale que lui avait assénée récemment lors d'un débat, la moudjahida Zohra Drif-Bitat, le parrain du chaos en Libye et en Syrie est à l'affût de la moindre faille pour faire passer ses projets diaboliques. Sachez que les Kabyles, fiers de leur «algérianité», ne se sentent pas «sans reconnaissance» M. Lévy !