Malgré le compostage du ticket qualificatif de leur équipe à la phase de poules de la Ligue des champions africaine, les supporters de l'Entente de Sétif ont quitté, mardi soir, le stade 8 mai 1945, qui s'est avéré trop exigu pour contenir la marée humaine et répondre aux normes de la compétition internationale, déçus par la prestation des leurs. Un score nul, 0-0, est venu sanctionner une confrontation que l'on se doit vite d'oublier. Les joueurs sétifiens n'ont pu bousculer une modeste formation soudanaise d'El Merrikh, qui n'a pourtant été que l'ombre d'elle même. Le revenant Djabou, recruté pour ramener un plus au onze sétifien en compétition continentale, n'a rien fait. Au grand désappointement des fans de l'ESS, dépités par le rendement de l'ex-joueur du Club africain qui a vraiment été hors du coup. En plus de l'occasion de but gâchée à la 4', l'ex-international s'est distingué par des ratages, de nombreux déchets techniques et une toute petite forme physique. Ce qui a arrangé les affaires des modestes défenseurs adverses. Attendu pour peser sur le jeu de son équipe «Mamouche» a déçu. Mais il n'a pas été le seul. Le coach, Alain Geiger, dont les choix sont contestés aussi bien par le président du club que par les supporters, a, lui aussi, raté son match. Il a ainsi mis du temps pour remplacer un Djabou transparent et renforcer son milieu. L'inutile rentrée de Ziaya, qui ne sert plus à rien et l'incorporation tardive de Lamri sont les autres bourdes d'un Geiger qui ne semble plus maîtriser son sujet. Ceci étant, les Sétifiens, qui ont eu la possibilité de tuer le match en première mi-temps et régaler un public des grandes soirées d'antan, se sont, une nouvelle fois, distingués par une inefficacité et un manque de réalisme devant les buts adverses. Avant d'assurer la qualification à la phase de poules, face à un modeste El Merrikh, les Noir et Blanc ont, tout au long de la deuxième période, joué avec le feu et les nerfs de leur public. Celui-ci n'a retenu, en fin de compte, que la qualification. Il sait, toutefois, qu'il ne sert à rien de dissimuler les carences d'une équipe qui a besoin de renforts et d'un sang nouveau. Avec un tel état d'esprit et un tel effectif, l'Entente ne survivra pas à la phase de poules de la Ligue des champions. Le président du club, Hacen Hamar, qui n'est plus sur la même longueur d'onde que son coach devrait faire le ménage tant qu'il est temps.