Dans un message adressé aux journalistes la veille de la célébration de la Journée mondiale de la presse, le président Abdelaziz Bouteflika a invité la corporation à participer à l'effort de la réforme nationale. Tout en rappelant les nouveaux défis induits «par le saut qualitatif que nous nous devons de poursuivre et sur divers plans ainsi que d'autres imposés par la crise multiformes que traverse le monde», le chef de l'Etat a, dans une lettre transmise par l'agence APS, insisté sur le rôle que le secteur de l'information devra jouer pour réussir ce passage vers une réforme réussie, caractérisée entre autres par la crise pétrolière et l'insécurité aux frontières et dans plusieurs pays de la région. «Le secteur de l'information dans notre pays fournira un service important à notre société en contribuant à expliquer l'impératif de la consolidation de l'Etat de droit et à convaincre de la nécessité de réhabiliter l'effort et le travail et de promouvoir la qualité, des valeurs qui permettent d'être au diapason des pays émergents parmi lesquels l'Algérie mériterait légitimement sa place», a écrit le premier magistrat du pays. Dans ce sens, il a appelé la presse à plus de vigilance pour déjouer les dangers qui guettent la sécurité et la stabilité politique et économique du pays. «Dans ce contexte précisément, la crise pétrolière mondiale doit être un leitmotiv sur lequel doivent s'appuyer les forces vives dans notre pays, à leur tête les médias, pour faire aboutir le processus de réforme nationale. En revanche, les défis imposés par le monde d'aujourd'hui exigent de nous tous une prise de conscience et de la vigilance pour la sauvegarde de la sécurité de notre pays», estime le président de la République. «Acquis» Si les médias sont appelés aujourd'hui, au même titre que dans les périodes coloniale, post-indépendante et du terrorisme, à expliquer au peuple les objectifs de la Nation, le chef de l'Etat trouve qu'en parallèle la presse a eu des acquis considérables ces dernières années. «Partant de notre considération pour la presse et notre conviction qu'elle représente un noble moyen au service de la marche de notre peuple sur la voie de la liberté et de la démocratie, nous nous sommes employés, ces dernières années, à actualiser et à enrichir les lois de notre pays relatives à la presse, toutes formes confondues», a tenu le souligner le chef de l'Etat dans son message. Pour lui, il s'agit d'un enrichissement qui est venu «consolider notre attachement à la liberté d'expression et l'adapter également au pluralisme politique, une réalité irréversible dans notre pays». Cette réforme législative, a-t-il ajouté, s'est imposée aussi du fait de la diversité considérable enregistrée dans notre pays dans le domaine de la presse et des média audiovisuels. Faisant un flash-back sur ce qu'a apporté la Constitution, Abdelaziz Bouteflika a dit avoir «veillé à travers la récente révision constitutionnelle à conforter les droits des journalistes et la liberté de la presse sans autre restriction que celle du respect des constantes de la nation et à garantir aux journalistes le droit d'accès aux sources d'information dans le souci d'assurer aux citoyens le droit à l'information». Réitérant sa confiance quant à la conscience élevée de la presse, le président s'est montré convaincu que «les acteurs du secteur sauront contribuer à transmettre, par leurs idées et leur professionnalisme, l'image authentique de l'Algérie et à fournir au citoyen algérien un produit médiatique intègre». Toutes ces mutations interviennent, ajoute le chef de l'Etat, dans le monde actuel marqué par la tyrannie des plus forts qui œuvrent à minimiser et à dévaloriser tout ce qui va à contre-courant de leurs visions et de leurs intérêts.