L'art et la manière de le dire. Peintre à ses heures perdues, Vladimir Poutine est plus connu pour ses prouesses... de judoka ! Lorsque ce combattant a jugé que sur une toile de maître, l'épée du guerrier n'était pas assez proéminente, il n'a pas hésité à le faire remarquer. Saillant ! Alors qu'il visitait la galerie d'Ilia Glazounov – connu pour ses portraits de héros russes et ses scènes religieuses – à l'occasion du 79e anniversaire de l'artiste, le Chef du gouvernement s'est arrêté devant un tableau, Le Prince Oleg et Igor, peint en 1973. «Les yeux du Premier ministre se sont immédiatement portés sur l'épée brandie par le prince», rapporte l'agence RIA. «L'épée est un peu trop courte, on dirait un canif entre ses mains. On dirait qu'elle n'est bonne qu'à découper du saucisson», a déploré, las, Poutine. Ne voulant pas déplaire à son puissant invité, l'hôte a acquiescé et promis de corriger l'erreur. «Vous avez l'œil, je vais changer ça», a répondu le recteur de l'Académie russe de peinture, décoré de l'ordre des Artistes populaires de l'URSS et Médaille d'or Picasso de l'Unesco. «Aucun détail ne m'échappe», a tenu à lui souligner l'ancien membre du KGB. D'ailleurs l'ex-président n'a pas tardé à s'offusquer d'un autre affront du peintre. Il s'est étonné que Ilia Glazounov ait représenté le dictateur soviétique Staline et son ennemi juré, Léon Trotski, assis côte à côte. Mais peut-on repeindre l'Histoire?