En déplacement dans la capitale indonésienne (Jakarta) où il a pris part aux travaux de la 41e réunion du Conseil des gouverneurs de la Banque islamique de développement (BID), qui s'est achevée hier, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a présenté aux responsables financiers du monde arabe et d'ailleurs la méthode choisie par l'Algérie afin d'atténuer l'impact de la chute des prix du brent sur son économie. Selon un communiqué de son département ministériel diffusé par l'APS, le premier argentier du pays a souligné «les dispositions prises pour assurer plus de rationalisation des dépenses publiques tout en confortant la croissance par la mobilisation de ressources nouvelles aux plans national et international». Rappelant les tendances de l'économie mondiale et les incertitudes qui la caractérisent, à savoir une reprise économique faible, une volatilité amplifiée sur les marchés financiers, ainsi qu'une faiblesse des cours des matières premières, le ministre a convié les institutions multilatérales dont la BID à «conférer une priorité aux pays comme l'Algérie, engagés dans une démarche de diversification de l'économie et de conduite de réformes structurelles». Depuis l'entame de la chute des prix du pétrole au deuxième semestre 2014, le gouvernement a mis en place une série de mesures afin de limiter les dépenses publiques et réduire la facture des importations. Parmi ces mesures, il a été décidé de réduire le taux de subventions des carburants, de geler des projets d'infrastructures publiques, ainsi que freiner l'importation, pour une période, de certains produits tels que le ciment, le rond à béton et les véhicules. Pour revenir à l'activité du ministre en Indonésie, le communiqué a indiqué que Benkhalfa a pris part aux différentes assemblées des filiales relevant du groupe de la BID : la Société islamique de garantie des investissements et des crédits à l'exportation, la Société islamique de développement du secteur privé, le Fonds de solidarité islamique de développement et la Société internationale islamique de financement du commerce. Au cours de ces rencontres, ajoute-t-on de même source, il a exposé les constantes, la cohérence et les nouveaux impératifs de la politique algérienne avec plusieurs de ses homologues des pays membres de la BID. Il a également eu des entretiens bilatéraux avec le président du groupe de la BID et des PDG de ses filiales, ainsi qu'avec le directeur du Fonds monétaire arabe (FMA), avec lesquels il a abordé «le nouveau mode de financement de la croissance et de l'économie algérienne et les perspectives de renouer des accords avec les institutions multilatérales pour soutenir l'investissement économique en Algérie». La 41e réunion du Conseil des gouverneurs du groupe de la BID a regroupé les ministres des Finances et de l'Economie des 56 pays membres de cette institution financière islamique et a vu la participation de plusieurs représentants d'institutions financières internationales et régionales. Les Fonds relevant du Haut Conseil d'El Aqsa ont été créés en octobre 2000 sur décision du Sommet arabe du Caire dans le but de permettre le développement des capacités socio-économiques de la Palestine.