Considéré parmi les meilleurs joueurs de Ligue 1 cette saison, Hamza AÏt Ouamar a nettement contribué au maintien de l'USMH parmi l'élite. Le capitaine des Jaune et Noir revient à travers cet entretien sur les péripéties qui ont émaillé dernièrement la vie du club banlieusard. Le Temps d'Algérie : Comment jugez-vous la saison 2015/2016 de l'USMH ? H.A. Ouamar : La saison ne s'est pas déroulée comme prévue. Nous avons vraiment galéré en raison des divers problèmes qui ont secoué le club. Pourtant, nous étions décidés, nous les joueurs en début de saison, à faire tout notre possible pour réaliser un bon parcours en championnat et à aller le plus loin possible en coupe d'Algérie. Malheureusement, les conditions n'étaient pas réunies pour réaliser une saison honorable. Ça aurait pu être pire… Absolument. Je pense qu'en dépit de l'absence cruelle de moyens, les joueurs ont réussi avec l'aide aussi du public à éviter une catastrophe au club. Dieu merci, l'USMH a fini par se maintenir en Ligue 1 et il faudra à présent régulariser la situation administrative du club une fois pour toutes afin d'éviter les erreurs de la saison écoulée.L'USMH reste quand même un club bicéphale avec présidents qui revendiquent la même légitimité. En tant que capitaine d'équipe, pouvez-vous nous raconter comment vivent les joueurs cette situation rocambolesque ? C'est le flou total. Rien ne va plus en ce moment à l'USMH. Pour nous joueurs, c'est Laïb qui est l'actuel président du club et on aimerait bien qu'il fasse quelque chose pour notre équipe. Il doit commencer par nous payer les six mois de salaire qu'on doit à la direction du club. Je pense que c'est la moindre des choses, vu les efforts qu'ont déployés les joueurs pour éviter au club la relégation. Comment pouvez-vous savoir que c'est Laïb qui est le président légitime de l'USMH ? Parce qu'il a eu récemment une décision de justice qui lui permet de prendre la tête du club. Pour le moment, c'est lui notre seul interlocuteur. En tout cas, peu importe si Manaâ ou Laïb soient à la tête de l'USMH. Nous, ce qui nous intéresse le plus en ce moment, c'est d'être payés par un des deux. Nous avons souffert pendant toute la saison pour aider le club à sortir de sa mauvaise passe et il est temps qu'on nous renvoie l'ascenseur. L'USMH ne risque-t-elle pas une saignée à l'intersaison lorsqu'on sait que plusieurs joueurs sont en fin de contrat ? Sincèrement, je ne le sais pas et je ne le souhaite pas. Mais si la situation reste inchangée, je crains que la plupart des joueurs finissent par perdre patience et quitter le club. Et vous, songez-vous vraiment à quitter le club quand on sait que plusieurs clubs de Ligue 1 sont sur vos traces ? Je n'ai encore rien décidé. J'attends d'abord l'évolution de la situation administrative du club avant de prendre une décision. Mais il est clair que ma priorité va à mon actuelle équipe. Je serai ouvert à toutes négociations de la part du club. Je veux rester à El Harrach, même si je suis conscient que ça ne va pas être facile. Quelles sont vos conditions pour rempiler à El Harrach ? Qu'on joue un titre la saison prochaine, parce qu'il y en marre de faire des promesses à nos supporteurs pour ne pas les tenir ensuite en fin de saison. Il faut que cette situation change et cela passe par un recrutement de qualité et un staff dirigeant fort capable de subvenir aux besoins de l'équipe pour la saison prochaine. L'USMH est appelée à jouer le rôle d'arbitre du maintien lors de la dernière journée du championnat pour désigner qui du RC Relizane ou l'USM Blida descendra en Ligue 2… L'idéal serait de terminer la saison sur une belle victoire qui nous permettra de rester au moins dans la première partie du tableau. Nous n'avons de problème ni avec Blida ni avec Relizane, mais on doit jouer ce match à fond pour respecter l'éthique sportive et éviter que les gens aient des doutes sur notre honnêteté.