Le président de la Fédération espagnole des municipalités et provinces (Femp), Abel Caballero, a appelé hier le gouvernement espagnol à accélérer le processus d'accueil des réfugiés, dénonçant l'«attitude de l'Union européenne envers la crise des réfugiés». Lors d'une rencontre qui a regroupé la Femp, la Croix-Rouge espagnole, la Commission espagnole d'aide aux réfugiés et la Commission catholique espagnole pour les migrations durant laquelle des accords devant «promouvoir le processus d'accueil et d'intégration des réfugiés dans les municipalités» ont été signés, les représentants de ces organisations ont dénoncé «l'attitude de l'Union européenne et du gouvernement espagnol envers la crise des réfugiés», soulignant que «cette situation de négligence ne peut pas continuer», a rapporté la presse espagnole. «Les droits et la vie des gens sont en jeu», a réitéré Caballero, qui a ajouté que «l'Europe ne peut plus fermer les yeux». «Les portes de l'Europe ne peuvent plus rester fermés parce que le présent nous regarde et l'avenir nous jugera», a-t-il indiqué, alors que de son côté, le président de la Commission espagnole d'aide aux réfugiés, Carlos Berzosa, a estimé que «ce qui se passe est très préoccupant et il est important de défendre une Europe sociale» déplorant par ailleurs que «l'Europe qui est riche n'arrive pas à trouver les mécanismes nécessaires pour accueillir les réfugiés en dépit des manifestations répétées des citoyens solidaires et sensibles à cette crise humanitaire». Le maire de Barcelone, Ada Colau, avait sévèrement critiqué, au cours de la semaine dernière à New York, la politique des réfugiés en Europe.