Condamné à 3 ans de prison ferme par la cour d'appel, l'accusé D. Boualem a recouru au pourvoi en cassation dans l'espoir d'obtenir l'acquittement ou au moins la réduction de sa peine. Toutefois, la même sentence a été prononcée à son encontre par le tribunal criminel près la cour d'Alger. Il a été condamné par contumace à 20 ans de réclusion pour agression, blessures volontaires et vol. Le dénommé A. K. Mohamed, impliqué dans la même affaire, a été condamné en sa présence à 4 ans de prison pour le même délit. Le mis en cause dans cette affaire était en fuite, ce qui lui a valu la peine maximale, à savoir 20 ans de réclusion criminelle. La genèse de cette affaire remonte à la nuit du 13 au 14 juin 2001, quand la victime K. Ali a été attaquée par les deux malfrats alors qu'il était en état d'ivresse. La fuite de l'accusé a fait traîner cette affaire jusqu'à l'année 2007 où il a fini par se rendre à la police. La victime était en train de consommer de l'alcool à la place des Martyrs quand les deux promeneurs l'ont violemment agressé. Il ne s'était pas relevé du premier coup reçu au niveau du cou qu'un deuxième coup au niveau du nez lui a été asséné. Ses deux agresseurs ont essayé de le délester de la bague en or qu'il portait. Ils lui ont malheureusement écrasé le doigt sans pour autant réussir à la lui arracher. Au même moment, les agents de police en tournée se sont arrêtés. A. K. Mohamed a pris la fuite, et D. Boualem a été embarqué. Il a passé une nuit en cellule, mais a nié en bloc avoir participé à l'agression. Le lendemain, D. Boualem a été libéré. Depuis, ce dernier n'a pas cherché à connaître le devenir de l'affaire où il était pourtant inclus. Retrouvée dans un état lamentable, la victime a reçu les premiers soins mais les médecins ont dû l'amputer du doigt, car fortement endommagé. Auditionné par la présidente du jury, l'accusé a nié en bloc les accusations, bien que la victime ait insisté sur le fait qu'il était parmi les agresseurs. Celle-ci qui a narré plusieurs versions reconnaît avoir été saoule le jour de l'agression, mais pas inconsciente au point de ne pas reconnaître ses agresseurs. Le représentant du ministère public a requis 5 ans de prison ferme à son encontre.