Les robes noires auront du pain sur la planche durant cette session criminelle. Coïncidence ou pur hasard. Deux grands dossiers de corruption sont, aujourd'hui, au menu de la cour d'Alger. Il s'agit du procès de l'ex-wali d'Oran, Bachir Frik, et de l'affaire dite des 22 milliards de la BNA. La session criminelle s'annonce très chaude pour les robes noires. Après le mouvement de protestation, les avocats auront du pain sur la planche. Dès aujourd'hui, ils sont appelés à mobiliser toute leur force morale pour traiter ces dossiers. Celui de l'ex- wali d'Oran semble être le plus complexe. L'affaire revient sur la scène après une procédure de cassation qui a duré dix mois. Ce procès qui s'ouvre en appel, a été renvoyé, rappelons- le, par la Cour suprême devant la cour d'Alger. L'ex-premier magistrat de la capitale de l'ouest du pays avait été condamné par le tribunal criminel près la cour d'Alger à huit années de prison ferme. Des peines allant de deux à sept ans de prison ferme ont été prononcées, hier, par la chambre pénale auprès de la cour d'appel d'Alger à l'encontre de dix cadres de la Banque algérienne de développement rural (Bard), agence de Birkhadem (Alger). Il a été également décidé la saisie des biens des dix accusés ainsi que ceux de leurs familles (ascendants et descendants). Les fonds détournés (dédommagement) étant estimés à 268.658.555,50DA alors que les dommages et les indemnités (à rembourser) s'élèvent à 10.000.000DA. Les dix prévenus, qui ont huit jours pour introduire un pourvoi en cassation, sont accusés, notamment de dilapidation de deniers et d'émission de chèques sans provision.