Ambiance sereine et sujets à la portée de tous. C'est ce qui a marqué le premier jour des épreuves nationales du baccalauréat, session 2016, dont le coup d'envoi a été donné hier par Mme Nouria Benghebrit, à Tlemcen. Globalement, les épreuves se sont déroulées dans de bonnes conditions, en dépit des rumeurs distillées pour jeter le discrédit sur cet examen décisif. Une session à laquelle ont pris part quelque 818 518 candidats qui subiront, jusqu'au 2 juin, les épreuves au niveau de 2561 centres, sous l'œil vigilant de quelque 160 000 surveillants. Pour la matinée d'hier, l'ambiance était détendue à la sortie des centres d'examen. Les sujets étaient «abordables», estime la majorité des candidats, satisfaits d'avoir eu droit à un sujet de langue arabe à leur portée. Sabah, candidate rencontrée au lycée El Mokrani 1, à Ben Aknoun, nous a indiqué, soulagée, que les deux sujets proposés à l'épreuve de la matinée étaient à la portée de tout le monde. «Les deux sujets étaient faciles, mais je me retrouve dans le deuxième sujet qui traite du nationalisme», témoigne cette candidate de la filière sciences expérimentales. Le même avis est partagé par son camarade Hichem, qui affirme que les questions étaient abordables, même s'il n'a pas bien révisé cette matière qu'il considère «secondaire». La prose de Abdelhamid Ibn Badis abordant la thématique du nationalisme était le sujet choisi par ce candidat qui n'arrive pas à dissimuler son inquiétude concernant l'épreuve des mathématiques, matière essentielle avec coefficient 5. Contrairement à ce dernier, Anissa, candidate dans la filière mathématiques, rencontrée à l'entrée du centre d'examen Tabet-Benkoura, à Birkhadem, s'est montrée sereine et ne souhaite que décrocher le sésame avec une bonne moyenne qui lui permettra une orientation vers les grandes écoles d'ingénierie. La sérénité a également été relevée chez les candidats des filières lettres et philosophie qui étaient unanimes à dire que l'examen s'est bien passé. A l'inverse de certains candidats de la filière langues étrangères qui étaient contraints d'opter pour le premier sujet, car le deuxième a été «zappé» par leurs enseignants. Identification du «fraudeur» La mise en place d'un dispositif antifraude n'a pas contré le phénomène de la triche où des rumeurs folles parlent de fuite du sujet d'arabe 20 minutes après sa distribution. Cette mésaventure enregistrée sur les réseaux sociaux n'a qu'un seul but : porter atteinte à la réputation de l'enseignant et à l'image de l'école. Selon le chargé de communication du Cnapeste, Messaoud Boudiba, des parties veulent déstabiliser le secteur. Sans les citer, notre interlocuteur considère qu'il est impossible pour un enseignant de commettre un tel acte devant 20 élèves. Et puis, ajoute-t-il, l'utilisation du téléphone portable est interdite pour les candidats et les surveillants. A quelques heures seulement de la propagation de la rumeur, l'auteur de la fraude qui a diffusé un faux sujet et de fausses réponses sur son compte Facebook a été identifié. C'est ce qu'a affirmé la ministre du secteur qui précise que l'auteur comparaîtra devant la justice. Cet incident a poussé la ministre à réitérer son appel à la sensibilisation contre la fraude et les sévères sanctions qu'encourent ses auteurs. A noter que les résultats du bac seront connus vers la fin juin-début juillet, alors que la correction des copies, confiée à 55 000 enseignants, débutera le 9 juin.