Ça bouillonne sur le front social au Maroc. Le projet de réforme du système des retraites que le gouvernement compte faire passer à la Chambre des conseillers soulève l'ire des principales centrales syndicales marocaines. Ces dernières observeront, demain, une grève nationale générale de vingt-quatre heures dans la Fonction publique et les collectivités locales et un sit-in devant le Parlement à Rabat, en protestation contre ce projet considéré comme «une provocation du gouvernement». L'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), la Fédération démocratique du travail (FDT) et le Syndicat national de l'enseignement supérieur ont appelé, dans un communiqué, l'ensemble des travailleurs et des fonctionnaires des administrations publiques et des collectivités locales à «participer en force à la grève nationale de vingt-quatre heures qu'ils organisent aujourd'hui ainsi qu'au sit-in prévu en parallèle devant le Parlement pour faire face aux plans gouvernementaux qui mettent en péril les acquis sociaux». L'appel à la grève fait suite aux «provocations du gouvernement qui tente de faire passer la loi sur les retraites à la Chambre des conseillers», a précisé le secrétaire général dans une déclaration à la presse, soulignant que l'examen de cette loi «doit passer par le dialogue social avec les centrales syndicales». Les syndicats réclament notamment la hausse des salaires et des pensions de retraite, la réduction de la pression fiscale sur les salaires, le respect des libertés syndicales, la consécration d'une approche participative dans la réforme des retraites et l'ouverture de négociations sectorielles pour aboutir à des accords collectifs et unifier le Smig).