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«Il faut limiter au maximum les voyages et les attroupements»
Le Dr Abdelkader Benchiheb directeur de l'établissement public de santé de proximité de Bordj El Kiffan :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 15 - 06 - 2009

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé jeudi de passer au degré d'alerte maximale pour faire face à la pandémie du XXIe siècle. Les pays ayant connu une activité importante du virus A(H1N1) devaient, selon l'OMS, s'attendre à une deuxième vague d'infection. Alors qu'un premier cas est confirmé au Maroc, pays voisin, l'Algérie renforce son dispositif. Dans cet entretien, le Dr Benchiheb, également chef de l'équipe médical de l'aéroport Houari Boumediene, assurant en permanence la surveillance, s'étale sur les mesures prises.
Après que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ait décrété le niveau d'alerte 6, l'Algérie a décidé de renforcer les mesures de prévention contre la grippe A(H1N1). En quoi consistent ces mesures supplémentaires, et plus spécialement au niveau de l'aéroport ?
Nous passons de la phase 5 à la phase 6, selon les recommandations de l'OMS. Dans la phase 6, il y a des mesures supplémentaires qui doivent être prises, en plus des dispositions déjà en place durant la phase 5. D'abord, nous avons multiplié le personnel sanitaire au niveau des aéroports.
Nous avons, également, renforcé les stocks de médicaments préconisés pour le traitement de la grippe A(H1N1) dans les pharmacies et nous avons doublé les moyens de protection nécessaires contre cette maladie, entre autres, les masques, les bavettes de protection, les lunettes spéciales, les thermomètres, les blouses jetables, les moyens d'examen du malade, le matériel de réanimation pour les cas en détresse respiratoire ainsi que les moyens de désinfection des mains en quantité nécessaire, pour les médecins et pour les voyageurs.
Actuellement, nous sommes en train de mener une opération pour équiper toutes les polycliniques et les salles de soins des mêmes dispositifs existants dans les aéroports. Ces mesures sont conçues spécialement pour pouvoir prendre en charge les malades qui échappent au contrôle au niveau de l'aéroport, spécialement en période d'incubation, où les symptômes ne sont pas visibles.
L'équipe médicale est constituée de cinq médecins, chargés d'informer, de sensibiliser et de déceler les symptômes éventuels de contamination. Les voyageurs sont examinés à la sortie de l'avion.
Les personnes présentant des symptômes de la grippe A(H1N1) sont examinées de près, avant d'être évacuées à l'hôpital de référence d'El Kettar pour des analyses approfondies. Donc, toutes ces équipes seront multipliées bientôt. Et on va cibler tous les vols provenant des 74 pays affectés, et ce, afin de limiter les risques d'importation du nouveau virus en Algérie, détecter le plus précocement possible l'arrivée sur le territoire des premiers cas d'infection humaine, pour stopper ou ralentir la transmission locale. Il y a lieu de préciser qu'au niveau de l'aéroport, une équipe travaille H24 pas uniquement pour la grippe, mais pour le contrôle sanitaire à la frontière. Elle s'occupe de toutes les maladies qui viennent d'Afrique.
Pourquoi l'aéroport Houari Boumediene ne s'est pas doté d'un détecteur thermique, comme c'est le cas dans les pays voisins comme le Maroc et la Tunisie ?
C'est une décision qui revient à l'administration de l'aéroport. L'aéroport d'Oran est, par contre, déjà équipé d'un détecteur thermique, qui n'est pas vraiment indispensable. C'est un appareil qui signale les gens qui ont de la fièvre, mais il se trouve que la plupart des maladies donnent de la fièvre.
Cet appareil a, en fait, une utilité importante car il évite à tous nos médecins de prendre la température des voyageurs un par un. Jusqu'à maintenant, nous avons détecté une seule personne qui présentait tous les symptômes. Elle a été acheminée vers El Kettar. Les analyses se sont avérées négatives.
Un premier cas a été annoncé au Maroc et 18 cas en Egypte…
Vous savez, ce n'est pas parce qu'il y a eu un cas au Maroc ou en Egypte que le danger est chez nous, même si les voyages vers ces pays sont plus fréquents. A notre niveau, nous suivons les recommandations de l'OMS. La pandémie veut dire qu'il y a un nombre de pays très important qui est touché. En ce qui concerne le Maroc et l'Egypte, vous savez que les frontières terrestres échappent au contrôle en général, tandis que les voies aériennes et maritimes sont bien maîtrisées.
Donc la vigilance doit être de mise. L'alerte maximale a été déclenchée à cause de la propagation de la maladie à travers le monde. Pour l'OMS, la propagation a dépassé le nombre de pays limite. A partir du moment où le nombre de morts et le nombre de cas atteints ont débordé un certain chiffre, toutes les conditions sont réunies pour la décision de l'OMS. Il est important de mettre en garde les pays, afin que chacun se munisse des mesures nécessaires pour prévenir et éviter les risques de la propagation de la maladie.
Si 2 ou 4 cas sont confirmés en Algérie, cela signifierait que des milliers de personnes sont contaminées qui à leur tour, contaminent des milliers d'autres. Nous sommes dans une phase très délicate. S'il y a un seul cas, une enquête épidémiologique est engagée; c'est-à-dire aller vers ces gens à domicile, le lieu de travail, leurs proches etc. Il faut savoir que c'est la première fois que l'OMS décrète la pandémie.

Quels sont les moyens de prévention que vous recommandez aux citoyens ?
Le premier moyen de prévention est le lavage fréquent des mains. Il faudrait même conseiller aux citoyens d'éviter de serrer la main aux personnes qui représentent les symptômes sus-cités. Il faut éviter, également, les accolades.
Il faut mener une forte campagne de sensibilisation au niveau des écoles, spécialement durant la rentrée scolaire qui coïncide avec la période hivernale où le virus est actif. Il faut garder une distance de plus de deux mètres et éviter les lieux de regroupement, comme les crèches. Il faut aérer au maximum les endroits publics, car les virus en général favorisent les endroits confinés. Il faut, surtout, éviter dans la phase actuelle les voyages, sauf si c'est indispensable.
Peut-on dire que l'Algérie est à l'abri, avec le renforcement des mesures de surveillance ?
Nul n'est à l'abri de cette maladie ! Il suffit qu'une personne ayant contracté la maladie rentre en Algérie, pour que la propagation de la maladie devienne incontrôlable. Il faut savoir qu'un seul cas signifierait plusieurs cas cachés. En effet, une enquête épidémiologique pour identifier la chaîne de transmission et prendre des mesures de contrôle les plus adaptées, pour une seule personne, nécessite un travail colossal.
Les hadjis risquent-ils de contracter le virus ?
La pandémie est décrétée, il est donc préconisé de limiter les voyages. Pour le pèlerinage, il est prévu en période où le virus est actif. Maintenant, si la situation en Algérie ne change pas ; c'est-à-dire 0 cas, il serait suffisant de sensibiliser davantage les hadjis, les éduquer en sanitaire, les prévenir des risques et les doter des moyens de protection.
En fait, tout dépend de l'évolution de la situation pandémique, mais le risque plane, même si le système de prise en charge sanitaire mis en place par les Saoudiens serait assez efficace, pour prendre les dispositions détectant les porteurs de virus à leur arrivée. L'Arabie Saoudite dénombre 3 cas déjà. Tout dépend de l'évolution de la situation de la pandémie, d'ici le mois de septembre. Peut-être que les laboratoires pharmaceutiques mondiaux arriveront à trouver le vaccin contre ce virus. Mais il faut éviter les voyages et les attroupements.

L'Algérie dispose de 6,8 millions d'unités de Tamiflu, un traitement curatif contre les grippes. Ce dernier, en quelle période d'incubation est-il efficace ?
Le Tamiflu doit être pris les deux premiers jours pour qu'il soit efficace à 100%. Nous avons la quantité suffisante. A partir du moment où nous pouvons diagnostiquer la maladie, au niveau de l'Institut Pasteur, classé institut de référence au niveau mondial, nous avons tous les moyens d'avoir l'aspect exact du virus et de prendre en charge la maladie à temps. Le Tamiflu a été fait pour la grippe aviaire dont le virus avoisine un peu le virus A(H1N1). C'est pour cela qu'il continue d'être d'actualité. Avec le stock que nous avons, il est possible que nous n'ayons pas de problème.
Le ministère de la Santé a lancé des formations concernant la grippe A(H1N1) au profit des médecins. Où en est cette formation ?
Des moyens d'information et de sensibilisation ont été mis à la disposition de nos médecins qui ont reçu une formation concernant la maladie et les moyens de protection. A leur tour, ces médecins ont réuni, au niveau des polycliniques, tous les médecins, les paramédicaux et le personnel de la santé pour leur transmettre la formation. A cet effet, des dépliants sur la maladie ont été distribués au niveau des polycliniques. Nos équipes sont chargées également de faire un travail de sensibilisation au niveau de la police et des daïras. Enfin, je suppose qu'il faut renforcer les spots publicitaires de prévention et d'hygiène à la télévision, à la radio et dans la presse écrite.
Propos recueillis par


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