Quatrième wilaya après Alger, Oran et Constantine, Annaba verra, dans les tout prochains jours la sécurisation de ses espaces publics enfin sous le prisme de la vidéosurveillance. «Ça ne saurait tarder et les caméras seront opérationnelles», assure-t-on au niveau de la Sûreté de wilaya, lieu où se trouve le pôle vers lequel convergent les fibres optiques d'environ 5000 caméras. Ces caméras, placées généralement en haut de poteaux spécifiques, auront la particularité «d'avoir l'œil sur des endroits stratégiques tels les administrations, banques et établissements scolaires». En plus du chef-lieu de wilaya, ce sont les daïras de Berrahal, El Hadjar, El Bouni et Aïn Berda qui sont également concernées. Rappelons que l'opération a nécessité plusieurs étapes durant au moins ces trois dernières années. Après la pose de poteaux porteurs de caméras, la fibre optique jointe aux caméras a été posée puis reliée aux salles de visionnage et de surveillance aménagées dans les sièges de la Sûreté urbaine que compte le chef-lieu de la wilaya. A noter que cette vidéosurveillance est également prévue au niveau du stade du 19-Mai-1956. La structure sportive est équipée d'une centaine de caméras capables de superviser tous les mouvements de foule susceptibles de nuire à la sécurité de l'infrastructure et de ses visiteurs entre supporters, joueurs, arbitres, etc. Notons, par ailleurs, que ces caméras de surveillance ne sont «pas du goût de tout le monde». Leur installation avait suscité, en avril 2015, des remous au niveau du quartier Didouche-Mourad où des jeunes voulant rester «discrets» s'en étaient pris à l'entreprise chargée de l'installation des poteaux-porteurs. L'intervention de la police avait été nécessaire pour calmer les esprits et permettre la suite des travaux d'installation. Par contre, bon nombre de citoyens se disent satisfaits d'être «surveillés» pour être mieux protégés des agressions et des vols qui ne cessent de proliférer à travers toute la wilaya. «Ramadhan ou pas, les délinquants ne chôment pas», confiera un citoyen qui regrette que certaines structures et espaces publics n'aient pas été dotés de système de vidéosurveillance. D'après le même citoyen, il s'agit de l'intérieur du marché central ou celui des agences postales de la ville. Cela est peut-être en projet, mais pour l'heure tout le monde semble satisfait de cette vidéosurveillance, enfin et bientôt, opérationnelle.