Au vu du calendrier de l'enfant de Souk-Ahras, on ne voit pas quand il pourra répondre aux critères imposés par cette Fédération. Il y a quelques jours de cela, la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) a donné une première liste d'athlètes qualifiés pour les Jeux olympiques de Rio de Janeiro. Ce que l'on pouvait remarquer, c'est qu'il y avait bien Taoufik Makhloufi, mais qualifié pour courir le 800 m et non le 1500 m. La démarche de la FAA était conforme à sa propre règlementation qui indique que celui qui veut aller à Rio doit réaliser les minima au cours de la présente saison. Les temps, sur le 1500 m, de Makhloufi de la saison précédente n'ont donc pas d'importance pour cette Fédération qui s'est démarquée de la règlementation de la Fédération internationale (IAAF) qui stipule que celui qui a réalisé ces minima entre le 1er mai 2015 et 11 juillet 2016 peut aller à Rio. On notera, au passage, que le Comité olympique algérien s'appuie sur les textes de l'IAAF et considère que Makhloufi est d'ores déjà qualifié pour courir le 1500 m aux Jeux olympiques. Depuis le début de la présente saison, l'enfant de Souk-Ahras a couru dans trois meetings, celui de Rabat, celui d'Eugene et celui d'Oslo. Sa prochaine sortie est programmée mardi prochain à Nancy où il sera engagé dans le 800 m. Ce qui ne manquera pas d'étonner puisque sa distance de prédilection est le 1500 m dont il est le champion olympique en titre. Du reste, depuis qu'il a fait sa rentrée officielle, il n'a pas encore couru de 1500 m. Il n'a, donc, pas encore répondu aux critères de qualification de la FAA, sur cette course, pour les Jeux de Rio. Il aurait pu le faire sur les miles d'Eugene et d'Oslo mais il a échoué. Mais, alors, quand le fera-t-il ? Pas aux championnats d'Afrique de Durban (22-23 juin) vu qu'il est annoncé comme étant forfait pour cette compétition. Et même s'il va en Afrique du sud, la FAA le donne comme partant dans le 800 m et non dans le 1500 m. Dans un meeting de la Diamond league ? La prochaine réunion est celle de Stockholm qui aura lieu le 15 juillet, à savoir le lendemain de la réunion de Nancy. Il y aura, ensuite, celle de Monaco programmée le 15 juillet où, là, il y a bien un 1500 m où devraient s'affronter, comme l'année dernière, les plus grands coureurs de la spécialité. Makhloufi y sera à coup sûr et pourrait réaliser les fameux minima de la FAA. Mais, dans ces conditions, on aura dépassé de quatre jours les délais prescrits par l'IAAF. Que pourrait, dans ce cas, faire la Fédération algérienne d'athlétisme ? Tout simplement se déjuger et s'aligner sur la règlementation de l'IAAF, à savoir accepter les minima accomplis par l'athlète algérien la saison dernière. En effet, la Fédération internationale ne pourrait pas entériner un temps réalisé après les dates quelle avait arrêtées. A moins, bien sûr, que Makhloufi ne s'engage, entre temps, dans un de ces obscurs meetings qui foisonnent en France. De toutes les manières, si la FAA se déjuge et revient à la réglementation de l'IAAF, ce ne sera pas la première fois, puisqu'elle a qualifié Bouradda pour Rio alors qu'il n'a pas concouru cette saison. Et puis soyons sérieux, dans le cas où Makhloufi ne fait pas ces fameux minima cette saison, la FAA a-t-elle vraiment le pouvoir et surtout le droit de l'empêcher d'aller courir le 1500 m à Rio ?