Le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a organisé jeudi, à l'occasion de la célébration de la Journée africaine de l'enfant, coïncidant avec le 16 juin de chaque année, une journée de travail au centre Aïssa-Messaoudi de la Radio nationale. Dans son intervention, la ministre de la Solidarité Mounia Meslem a détaillé plusieurs points concernant la situation précaire de l'enfant en Afrique. Elle a déclaré que «l'Afrique souffre encore des affres de l'exploitation et de la marginalisation vu la situation difficile que vit l'enfant». Pour faire face a la situation de crise envers l'enfant, Meslem a rassurée que l'Algérie avance vers l'élaboration d'une charte pour la protection des droits de l'enfant et l'enseignement de la culture de la paix, en attendant de la soumettre sur la scène africaine, la paix étant «un élément-clé» pour protéger l'enfant, d'une part, et réaliser un développement durable dans le continent africain, d'autre part. Meslem a plaidé aussi pour la nécessaire prise en charge des enfants victimes de conflits armés, d'exploitation économique et de traite d'humains, soulignant l'importance que les parties concernées assument leurs responsabilités dans un cadre organisé et humanisé. La ministre a ajouté en ce sens que «les enfants constituent, désormais, une arme privilégiée dans les conflits à travers le recrutement de cette catégorie dans les groupes extrémistes et terroristes». Parmi les intervenants dans cette journée dédiée à l'enfant de l'Afrique, Idris Alouache, professeur universitaire et avocat, a indiqué que «l'Algérie, qui a souffert des affres du terrorisme, a pu régler ses conflits sur son territoire grâce à la mise en œuvre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale». Il a, par ailleurs, proposé une «approche d'une charte africaine» pour la «consécration de la culture de paix en Afrique», estimant que la paix était un facteur essentiel pour garantir la protection des enfants africains, d'une part, et réaliser le développement durable, d'autre part. L'intervenant a mis l'accent sur l'importance d'engager une réflexion autour de la protection de l'enfant africain, notamment des conflits armés dans le cadre du droit national et humanitaire. Il a dans ce sens rappelé que «300 000 enfants dans le monde sont mobilisés dans des conflits armés, faisant d'eux des victimes de différentes violences physiques et morales». Lors de cette journée, tous les interlocuteurs ont convenu que la protection de l'enfant africain nécessite la mise en place d'une charte pour la paix.