«L'expérience algérienne, pionnière en matière de protection et de promotion des droits de la femme dans différents domaines, lui avait valu d'occuper la première place dans le monde arabe», a affirmé, à Alger, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem. Lors d'une journée d'information sur la participation de l'Algérie à la 59e session de la commission de la condition de la femme relevant de l'Organisation des Nations unies tenue en mars dernier à New York, Mme Meslem a indiqué que «cette commission a classé l'Algérie à la première place au niveau arabe, la 9e au niveau africain et la 29e au niveau mondial en matière de promotion de la condition de la femme durant les 20 dernières années», dans le cadre de la mise en œuvre du plan d'action de Beijing (1994-2015) qui couvre 12 objectifs à atteindre. Ces objectifs concernent majoritairement les volets pauvreté, éducation, formation, santé, violences faites aux femmes, leur condition lors des conflits armés et leur place dans la prise de décisions, etc. La participation à cette session a été une occasion de faire connaître l'expérience algérienne et les progrès réalisés par la femme algérienne 20 ans durant, notamment à travers les lois promulguées dernièrement concernant la création d'un fonds de pension alimentaire destiné aux femmes qui ont la garde des enfants, a indiqué Mme Meslem. Les participants ont salué également les consultations organisées pour élaborer le projet d'amendement de la constitution et la promulgation de la loi organique portant participation de la femme à la vie politique, a indiqué Mme Meslem. «Ces acquis ne sont pas le fruit du hasard, mais participent de la volonté du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, visant à élargir la représentation de la femme dans les assemblées élues.» La ministre a salué le rôle «important» joué par la femme algérienne dans la lutte contre le terrorisme pour «préserver l'Etat algérien et la paix civile, sanctionnée par la charte pour la paix et la réconciliation nationale». Mme Meslem a évoqué la «paix et la stabilité», comme gages du développement durable et du renforcement des acquis de la femme africaine dans divers domaines, évoquant «le développement de la politique de bon voisinage dans la région et la prise de conscience vis-à-vis des conflits armés qui nourrissent les disparités et les déséquilibres». A cet effet, la ministre a rappelé «la grande» importance accordée par le président de la République à «la sécurité et à la stabilité, en tant que principales bases pour préserver la République, rappelant le rôle de l'Algérie dans le dialogue entre belligérants dans les pays secoués par les conflits, notamment aux plans arabe et africain». Mme Meslem a invité les participants à cette journée d'information à élaborer une méthodologie à même de promouvoir la concertation et la coordination comme méthode de travail, le dossier de la femme exigeant l'implication de toutes les composantes de la société. Pour rappel, la ministre a souligné l'importance de continuer à travailler pour «hisser haut l'emblème national dans les fora internationaux et intensifier les efforts pour renforcer la place pionnière de l'Algérie en matière de promotion de la femme et de l'enfance sur les plans arabe et régional, conformément aux orientations du président de la République».