Contrairement aux idées reçues, les enfants ne sont pas toujours épargnés par des taux élevés de cholestérol. Depuis quelques années, l'augmentation de l'obésité infantile noircit encore le tableau. Quelles sont les relations entre ces deux fléaux ? Comment les prévenir ? Découvrez quelques éléments de réponses. Touchant principalement des adultes, l'excès de cholestérol sanguin peut parfois affecter la santé des enfants. Gare aux hypercholestérolémies familiales ! Chez l'enfant, la découverte d'un taux de cholestérol élevé reste peu fréquente. Face à une hypercholestérolémie modérée, de simples mesures diététiques sont conseillées. D'un point de vue médicamenteux, seul la colestyramine est autorisée avant la fin de la puberté. Une prise en charge classique prend le relais chez le jeune adulte. Face à une hypercholestérolémie sévère (avec un LDL1,9 grammes par litre malgré la diététique), une origine génétique est fréquemment suspectée. Cette maladie héréditaire n'aura pas les mêmes conséquences si un seul des parents est atteint (forme hétérozygote) ou si les deux le sont (homozygote). Dans le premier cas, les statines ou les traitements combinés sont à envisager. Dans le cas rare des formes homozygotes, seules la greffe de foie ou une épuration plasmatique spécifique du cholestérol sanguin (également appelée LDL aphérèse) est réellement efficace mais ces enfants relèvent d'une prise en charge par des services spécialisés. Obésité infantile et cholestérol : des relations dangereuses Une mauvaise alimentation, une trop grande sédentarité sont autant d'éléments qui favorisent le surpoids et l'obésité. Ces excès sont à l'origine de désordre lipidique parmi lesquels des taux élevés de cholestérol. Même chez des enfants très jeunes, le surpoids et l'obésité peuvent être à l'origine d'une cascade de facteurs de risque cardiovasculaires comme l'hypercholestérolémie mais aussi l'hypertension ou une résistance à l'insuline. Une plus grande surveillance s'impose pendant cette période estivale !