Une fois Taoufik Makhloufi repêché par la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) pour courir le 1500 m des Jeux olympiques de Rio de Janeiro, il y en a qui se permettent d'argumenter cette faveur en allant au secours de cette même Fédération. Or, il s'agit bien d'une faveur du fait que Makhloufi ne s'est pas plié à la règlementation de la FAA qui indique que les minima de qualification pour Rio doivent être réalisés cette saison. Pour expliquer son revirement et ce qui l'a amenée à transférer l'athlète du 800 m au 1500m, la FAA a fait savoir qu'il s'agissait d'une erreur. Or cette précision ne semble pas avoir complètement satisfait certains commentateurs qui y sont allés de leur propre analyse sans se soucier de ce que peut penser celui qui les lit ou les entend. Pour eux, c'est fort simple, Makhloufi n'avait pas à réaliser de minima pour Rio puisqu'il est champion olympique en titre du 1500 m, ce qui le qualifierait d'office pour les JO de 2016. Le problème est que l'on voudrait bien qu'ils nous citent le texte duquel ils ont tiré une telle information. Nous avons lu les critères de qualification de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) pour les Jeux olympiques de Rio de Janeiro et dans aucune ligne, nous n'avons trouvé trace d'une indication de ce genre, à savoir qu'un champion olympique en titre est qualifié d'office pour la prochaine olympiade. Makhloufi a bénéficié d'une faveur tout comme le décathlonien Larbi Bouradda puisqu'ils n'ont pas réalisé de minima cette saison selon la règlementation de la FAA, c'est un fait avéré. Du reste, pour l'IAAF, ces deux athlètes sont bien qualifiés pour Rio vu qu'ils ont établi les minima de qualification selon ses propres règles. La FAA devra bien s'y soumettre et oublier sa propre règlementation.