Une bonne communication et une stratégie d'information fiable pour redorer le blason des hôtels et autres complexes touristiques s'imposent plus que jamais. C'est là, l'avis des professionnels contactés hier par nos soins. Le retard enregistré dans la réalisation des infrastructures n'est pas la seule carence du secteur. Le marketing joue un rôle capital, selon les opérateurs. Quant à la question tarifaire, elle demeure, en effet, en deçà des attentes. Cherif Menasra, vice-président de l'Union nationale des agences de voyages, soutient que «les prix que proposent les opérateurs du secteur dans les pays voisins, notamment la Tunisie, sont de loin meilleurs, vu les offres très raisonnables et la disponibilité des places». Mais «la stratégie de communication et d'utilisation des technologies d'information est très développée et mise au service des clients pour leur faciliter l'accès aux choix des produits touristiques proposés», a-t-il relevé. Pour mieux relooker la vitrine et l'image touristique de l'Algérie, Menasra a souligné que «des facilitations ont été entreprises par les autorités publiques pour relancer le secteur du tourisme et ouvrir la porte devant les entrepreneurs privés. Ce qui constitue un acquis et un autre point de départ pour remettre la machine touristique en marche». Il reconnaît aussi qu'il est temps d'augmenter le nombre de projets d'investissement en construisant plusieurs complexes, pourquoi pas des villes entièrement touristiques. L'investissement dans les ressources humaines, en créant de nouvelles écoles et instituts de formation spécialisés en la matière, devient une nécessité, appuie-t-il. Pour lui, il est inimaginable qu'un pays comme l'Algérie, qui dispose d'un littoral sur la mer Méditerranée de plus de 1200 km et d'une superficie de 2 381 741 km2 ne puisse pas retenir ses ressortissants et accueillir des visiteurs étrangers. Contrairement aux idées reçues et au constat amer dressé de part et d'autre, il existe des offres du moins intéressantes en Algérie, mais qu'il faudrait dénicher. A titre d'exemple, un appartement F3 équipé situé dans un complexe touristique à Aïn Témouchent est proposé à 13 000 DA. Le gérant de complexe a indiqué que l'appartement est disponible et permet d'avoir accès à d'autres services (la piscine gratuite) et la plage se trouve à quelques mètres du site, en sus de la sécurité qui est garantie. Idem à Mostaganem, où l'on peut trouver des appartements dans des complexes touristiques entre 10 000 et 12 000 DA. L'Office national algérien du tourisme (Onat) propose également des offres sur la côte ouest du pays. Un séjour d'une semaine à Marsat Ben M'hidi, à 50 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen, est offert à 95 000 DA dans un appartement de type F2 à la plage dite Portsay. D'autres offres intéressantes existent en Algérie, mais le seul «tort» des opérateurs du secteur est celui du manque de communication et une force de vente pouvant dissuader ceux ayant les yeux rivés sur l'étranger.