La réunion, à laquelle a appelé le directeur du Parc national du Gouraya et qui s'est tenue au lac Mezaia, mardi passé, a été l'occasion pour les organisateurs de mettre le cap sur la réhabilitation. Même si ceci n'a pas été du goût des nombreux représentants de la société civile et des organismes, qui ont voulu que la priorité soit donnée au volet préventif avant de passer au volet correctif. «A quoi cela servirait-il de réhabiliter le parc si nous n'abordons pas le sujet de la prévention», s'interroge la représentante de l'association Nemla. «Cela fait trente ans que le Gouraya et les alentours de la ville brûlent en récurrence, il serait donc intéressant d'en connaître les raisons pour aller au devant de ces sinistres par des mesures préventives», souligne la déléguée de l'association de protection de la nature. Le directeur du PNG, qui n'a visiblement pas apprécié la sortie des membres de la société civile présents en force à la réunion, a relancé les débats sur la priorité de l'heure. «On ne parle pas des incendies d'il y a trente ans. Nous avons des parties du parc qui ont été touchées par le feu, nous devons les réhabiliter, ni plus ni moins», soutient Tayeb Kerris, qui propose un reboisement par des techniques d'ensemencement par hélicoptère, compte-tenu du relief accidenté du PNG Mourad Ahmim, enseignant à l'université de Béjaïa, a été chargé d'expliquer ces techniques par la projection d'un documentaire montrant le recours à ces techniques aussi bien en Italie qu'en Thaïlande. L'assistance, après avoir suivi les explications de l'universitaire, est revenue à la charge, convaincue qu'on aurait pu limiter les dégâts comme l'avait relevé un intervenant lors de ce regroupement. «Le feu aurait pu être maîtrisé si le comité opérationnel communal avait réagi rapidement», a constaté cet intervenant. Un constat, par ailleurs, largement partagé par le responsable de la Conservation des forêts de la wilaya lors d'une émission consacrée justement à la lutte contre les incendies par la radio locale, quelques semaines seulement avant la catastrophe qui a vu partir en fumée des centaines d'hectares de couvert végétal à travers la wilaya. Les comités opérationnels jouent un rôle-clé dans la chaîne de lutte contre les incendies, malheureusement, tout est pris à la légère à travers les communes de la wilaya, avait regretté le responsable des forêts lors de cette émission.