Donald Trump, le candidat du Parti républicain à l'élection présidentielle américaine, peut être lâché par ceux qui le soutiennent financièrement. Soixante-dix éléments influents du Parti républicain ont accusé le candidat Donald Trump d'«incompétence» et d'«impopularité». Les contestataires ont écrit une lettre à la direction du parti pour qu'il arrête de financer Donald Trump et qu'il se concentre plutôt sur les autres scrutins parlementaires de novembre. «L'incompétence et son impopularité record risquent de transformer cette élection en raz-de-marée démocrate», est-il écrit dans cette lettre destinée au président du Parti républicain, Reince Priebus, qui a été obtenu par le site Politico, critiquant Donald Trump. Ces signataires appellent à la consécration des fonds du parti vers les élections sénatoriales. «Cela ne devrait pas être une décision difficile à prendre, les chances de Donald Trump d'être élu s'évaporant chaque jour», souligne la lettre. Evoquant les épisodes polémiques les plus récents, les signataires estiment qu'ils se sont ajoutés à «un discours de colère et d'exclusion qui s'est moqué et a offensé des millions d'électeurs, y compris les handicapés, les femmes, les musulmans, les minorités». La polémique n'en finit pas. Du président Barack Obama jusqu'à son propre camp républicain, Donald Trump fait l'objet de sévères critiques à la suite de ses attaques répétées contre la famille d'un officier musulman de l'armée américaine tombé au combat, un tabou pour les Américains, et un faux pas qui pourrait se révéler coûteux politiquement, écrivent des médias. Avec une férocité qu'on lui connaissait peu, le chef de l'Etat a étrillé le candidat républicain en affirmant qu'il n'est «pas qualifié pour être président». Barack Obama a demandé au Parti républicain de lâcher Donald Trump. La rivale de Donald Trump pour l'élection américaine, la candidate Hillary Clinton, l'emporte actuellement dans les sondages, sur le candidat du Parti républicain. Le mandat présidentiel d'Obama expire en janvier 2017. Les Américains sont invités à choisir un nouveau président. Les Américains engagés dans nombre de conflits armés dans le monde craignent de nouveaux attentats extrémistes dans le pays après ceux perpétrés par Daech. Donald Trump avait exprimé l'idée d'interdire l'accès aux musulmans en Amérique. Cette idée a été dénoncée par une grande partie de l'opinion publique américaine et internationale. Le candidat républicain a exprimé, quelque temps après, son abandon de cette idée qui pénalise les musulmans pourtant hostiles à Daech. Obama accuse Donald Trump de ne pas être préparé pour l'élection, estimant qu'«il ne semble pas avoir des connaissances de base autour des sujets essentiels en Europe et au Moyen-Orient», et dénonçant ses propos jugés outranciers.