Fonder une école publique et de qualité exige un enseignement dont le contenu fait appel aux compétences et au savoir-faire de l'apprenant. C'est l'objectif que se fixe la ministre de l'Education nationale. Nouria Benghebrit a mis l'accent sur l'importance de la dimension pédagogique pour optimiser au mieux la qualité de l'enseignement. «La priorité sera accordée cette année à la dimension pédagogique, ayant fait l'objet de la plupart des conférences tenues sur l'évaluation de la mise en œuvre de la réforme, et qui s'est traduite par la réécriture des programmes didactiques et l'édition progressive de nouveaux manuels scolaires», a souligné, Benghebrit, qui a présidé hier, en compagnie du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, une cérémonie symbolique au lycée Frères Derbal, dans le chef-lieu de wilaya de Naâma, où elle a donné le coup d'envoi de la nouvelle rentrée scolaire. La même opération sera étendue dans les années à venir pour qu'elle touche les autres cycles d'enseignement. De son côté, Zitouni a appelé à «faire de l'école une fierté de rayonnement et de propagation de la culture et de la conscience historique auprès des générations montantes, en vue de leur permettre de s'immuniser et de s'armer de savoir et des technologies, pour en faire les dignes héritiers de l'Algérie, tout en accordant toute l'importance à l'enseignement de l'Histoire et son ancrage chez les fils de l'Algérie». La mémoire de la Révolution était présente à travers le cours inaugural intitulé : «La dimension humanitaire et familiale des héros de la Révolution.» L'examen de 5e maintenu Cette rentrée se fera sous le signe des réformes, notamment celles relatives au baccalauréat où les élèves de la terminale auront cette année des nouveautés. Il s'agit de la réduction du nombre de jours d'examen, le contrôle continu et la nature des épreuves. S'exprimant hier sur les ondes de la radio Chaîne III, Benghebrit a expliqué qu'il y a eu un débat «riche» sur le programme de la réforme, notamment l'accord de passer de 5 à 3 jours pour l'examen du bac, le principe de prendre en compte le contrôle continu ainsi que de réviser les modalités de conception des sujets. Les réformes s'élargiront pour toucher l'Office national des examens et concours (Onec), selon l'oratrice qui a souligné que cette démarche est totalement engagée. «Un certain nombre de mesures ont été prises, dont notamment l'organisation et l'amélioration de cette instance y compris sur les plans matériel et de sécurisation», a déclaré Benghebrit. Elle a aussi fait part de la non-suppression de l'examen de fin de cycle primaire (examen de 5e). Néanmoins, la nouveauté pour cet examen est que l'élève le passera au niveau de son établissement. A la question relative au nouveau manuel scolaire de 2e génération, la ministre a affirmé que ces ouvrages «répondent, sur le plan pédagogique, aux normes internationales du point de vue de la conception et de l'homologation». Les nouveaux manuels destinés aux élèves des 1re années primaire et moyenne sont passés, avant leur impression, par la commission nationale des programmes et par la commission d'homologation, puis ils ont été soumis à des experts indépendants pour être, enfin, homologués, a-t-elle expliqué. Considérant les réformes entreprises comme une avancée, la responsable compte poursuivre sa démarche réformatrice en faisant part d'un plan qui s'étalera jusqu'à l'année scolaire 2019-2020 et portant révision de l'ensemble des programmes pour tous les cycles scolaires.