Daech a revendiqué hier une série d'attaques à la bombe en Syrie, qui a fait des dizaines de morts dans des zones occupées par le gouvernement ou les milices kurdes. L'agence Amaq de cette organisation a affirmé que Daech était responsable d'une «série d'attaques suicide simultanées» à Damas, Tartous sur le littoral, Homs (centre) et Hassaké (nord-est). Ces attentats ont fait au moins 48 morts, d'après l'agence officielle Sana. L'attentat le plus meurtrier a fait au moins 35 morts et 43 blessés près de Tartous, un fief du gouvernement qui abrite une base militaire russe. Ces attaques interviennent au lendemain de la perte par Daech de ses dernières positions le long de la frontière turque, et d'un succès de l'armée syrienne. La guerre en Syrie a été l'une des questions abordées au sommet du G20 en Chine, où de nouveaux pourparlers ce lundi entre le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov se sont achevés, sans parvenir à un accord de coopération, d'après un haut diplomate américain. Le dialogue continue, engageant les Russes et les Américains pour arriver à un accord qui contribue à l'instauration de la paix dans ce pays livré aux criminels de Daech, de Djabhat Al Nosra et d'autres organisations extrémistes. Le président russe, Vladimir Poutine, a, pendant une conférence de presse, estimé qu'un accord pourrait être conclu avec Washington, indiquant que la lutte antiterroriste, notamment en Syrie, sera améliorée. La Russie a accepté un cessez-le-feu proposé par l'ONU pour Alep. L'armée russe qui pilonne des camps de Daech et de Djabhat Al Nosra s'est exprimée prête à coopérer avec les USA pour lutter contre les organisations extrémistes en Syrie. La lutte contre le terrorisme est dans l'intérêt des USA comme de la Russie, a expliqué Poutine. «Le président américain est absolument sincère dans la recherche d'un règlement du conflit syrien», a-t-il noté. Moscou et Washington, qui mènent des frappes contre les extrémistes en Syrie, sont notamment en désaccord sur le sort du président syrien Bachar Al Assad, le premier étant fermement opposé à son départ réclamé par le second. Daech qui perd du terrain en Syrie, en Irak et en Libye, recourt aux attentats dont ceux perpétrés hier à Tartous.