L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie désavoue l'Arabie saoudite et Tayyip Erdogan concernant le sort du président syrien Bachar al Assad. L'envoyé spécial de l'ONU, Staffan Di Mistura, a demandé de laisser les Syriens «décider du sort du président Bachar al Assad». Il s'exprimait dans un entretien accordé à la chaîne de télévision d'information France 24. «Nous disons que la solution devrait appartenir aux Syriens. Ne peut-on pas laisser les Syriens en fait en décider ?», a indiqué Staffan de Mistura. «Pourquoi devrions-nous dire à l'avance ce que les Syriens diront, dans la mesure où ils ont la liberté et la possibilité de le faire», s'est-il interrogé. L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie donne raison à la Russie qui a indiqué que c'est au peuple syrien de décider du sort du président Bachar al Assad, désavouant le roi d'Arabie saoudite, le président turc Tayyip Erdogan et l'ex-ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Ces derniers ont exigé le départ du président syrien, sans prendre en considération la volonté du peuple syrien. Le président russe, Vladimir Poutine, avait indique que c'est au peuple syrien de décider du sort du président Bachar al Assad, désavouant les appels lancés pour le départ de l'actuel président syrien. Le président François Hollande a exigé fermement le départ du président syrien, s'exprimant contre la volonté de son peuple qui, d'après un sondage réalisé en 2015, était pour le maintien de Bachar al Assad. Le sondage a montré que 54% des Français étaient contre le départ du président syrien. Le roi d'Arabie saoudite exige lui aussi le départ du président syrien, tout en armant des organisations extrémistes en Syrie. Le président turc, Tayyip Erdogan, qui a exprimé la même exigence, est soupçonné de soutenir des organisations extrémistes. Une trêve est instaurée en Syrie entre le gouvernement et des organisations rebelles. Les organisations terroristes, Daech et «Djabhat al Nosra», branche syrienne d'Al Qaïda, ne sont pas concernées par ce cessez le feu. Daech a revendiqué des attentats pendant la trêve, tandis que «Djabhat al Nosra» a appelé les organisations rebelles à ne pas accepter le cessez- le-feu.La Syrie affronte, depuis 2011, Daech et «Djabhat al Nosra». Le conflit enregistre près de 300 000 morts et 11 millions de déplacés.