Selon une source diplomatique qui s'exprimait après la rencontre, il paraissait compliqué de trouver un accord. Obama avait indiqué dimanche que les Etats-Unis abordaient les négociations « avec un certain scepticisme. Mais cela vaut le coup d'essayer », a-t-il souligné. « Nos conversations avec les Russes sont importantes car s'il n'y avait pas les Russes, Assad ne pourrait pas maintenir son offensive », a-t-il ajouté, reconnaissant ainsi qu'en envoyant des troupes et des moyens aériens en Syrie, Poutine était devenu un acteur indispensable. La rencontre entre les dirigeants des deux grandes puissances est intervenue après de nouveaux pourparlers entre le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, qui n'ont également pas pu déboucher sur un accord en raison de divergences persistantes, a indiqué un diplomate américain. Ces discussions interviennent après une précédente série de pourparlers sur la Syrie, notamment les négociations marathon entre Kerry et Lavrov, la semaine dernière à Genève, qui s'étaient achevées sans accord. Dimanche dernier, Washington avait accusé Moscou d'avoir « fait marche arrière » sur certains points dans les négociations, rendant impossible dans l'immédiat un accord de coopération entre les deux grandes puissances. Combats acharnés sur le terrain En Syrie, le régime de Damas continue de cibler l'opposition syrienne avec le soutien russe. Ils ont réussi de nouveau à assiéger les quartiers rebelles d'Alep et y ont pris le contrôle total de la zone des académies militaires et nettoient les dernières poches de terroristes dans le secteur », a affirmé une source militaire citée par la télévision officielle. Le groupe terroriste Daech a perdu l'une de ses dernières positions le long de la frontière turque. Il s'agit d'un succès majeur pour Ankara, qui a lancé fin août son opération militaire « Bouclier de l'Euphrate » dans le nord syrien visant à la fois Daech et les milices liées au Parti kurde syrien (PYD). Par ailleurs, une série d'attaques à la bombe a causé la mort, hier, de 43 personnes dans au moins trois villes de Syrie, tandis que des dizaines d'autres ont été blessées, selon l'agence officielle Sana. Les explosions ont eu lieu dans deux villes acquises au régime, Tartous sur le littoral occidental et Homs dans le centre, ainsi qu'à Hassaké, une agglomération au nord-est contrôlée en très grande partie par les forces kurdes. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les attentats ont visé des points de contrôle de l'armée du régime ou de la police kurde. « Ces attaques ont été clairement menées simultanément en visant des positions des forces de sécurité », a souligné Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'ONG. Sur le pont Arzouna, à l'entrée de Tartous, un attentat-suicide à la voiture piégée a été suivi par l'explosion par un kamikaze qui a fait détonner sa ceinture d'explosifs au milieu de la foule, faisant 11 morts et 45 blessés, selon Sana. Ce mode opératoire est utilisé par les terroristes d'Al-Qaïda et de Daech.