Suite aux réclamations de certains hadjis rapportées par certains médias, notamment les mauvaises conditions d'hébergement et l'état d'insalubrité dans certains hôtels, depuis leurs arrivée en Arabie saoudite, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a sommé tous les responsables de la mission hadj à lui remettre un rapport détaillé sur les anomalies constatées sur le terrain. «Je veux savoir de quoi il en retourne. C'est pourquoi j'ai interpellé tous les responsables à faire un exposé, à détecter et énumérer les anomalies et d'expliquer comment ils ont procédé pour y remédier», a déclaré Aïssa à la fin des travaux des commissions de la mission Hadj et Omra. Le ministre a expliqué que cette démarche est motivée par le souci de savoir «ce qui se passait à La Mecque vu que son département recevait au niveau de la commission de suivi installée à cet effet, des doléances, des demandes d'intervention ainsi que des observations relatives aux conditions de séjour des hadjis», en plus du suivi, a-t-il ajouté, à travers certains médias. Il a précisé que l'intervention de tout un chacun est clôturée par des suggestions afin d'améliorer la deuxième phase ou saison du hadj, c'est-à-dire l'après Arafat, Mouzdalifa et Minan, expliquant que ce sont des propositions à prendre en considération pour le perfectionnement du pèlerinage. «Vous savez pertinemment que la réforme s'étale sur cinq années, depuis son début en 2014, beaucoup de chapitres ont connu des avancées très encourageantes», a fait remarquer le ministre, citant en exemple la restauration, la prise en charge sanitaire et des personnes égarées. Dans ce sens, il a fait savoir que l'hébergement et la restauration «sont les deux défaillances citées par la presse et pour lesquelles nous avons été le plus interpellés au niveau de la commission ministérielle. Hormis cela, j'ai remarqué que les problèmes ont été résolus». Si pour la restauration, le ministre a indiqué avoir recommandé d'imposer à la prochaine saison Hadj, des restaurateurs algériens auprès des compagnies, il a exprimé sa satisfaction quant à l'hébergement électronique, soulignant d'ailleurs la volonté de le reconduire les prochaines années. «Cette expérience nous permettra, l'année prochaine, d'être plus performants», avant d'ajouter avoir compris de la part du ministère saoudien du Hadj qu'il veut imiter l'expérience algérienne et imposer à tous les hadjis du monde l'hébergement électronique. Dans une autre allocution, Mohamed Aïssa a affirmé avoir attiré l'attention de ses collègues sur «les déclarations aventurières» concernant les pèlerins algériens arnaqués. Pour lui, «la polémique est ouverte dans un pays qui n'est pas le nôtre». «L'enquête se fait à Alger. Les visas étant octroyés à Alger. L'opérateur est un Algérien qui a agi à partir de l'Algérie, c'est pourquoi j'ai interpellé tout le monde pour ne plus commenter», a précisé le ministre dans une déclaration mardi soir à l'APS. Les déclarations non basées sur des preuves sont à éviter, selon le ministre. Il a également souligné avoir interpellé ses collègues ainsi que les journalistes de s'intéresser au pèlerinage que «nous réussissons de mieux en mieux».