En prévision de l'Aïd el Adha, qui sera célébré les 12 et 13 septembre, le ministère du commerce a réquisitionné près de 33 000 commerçants et 440 unités de production. Une permanence dont la mise en œuvre sera supervisée par 2059 agents de contrôle à travers tout le pays. À Alger, ce sont 6558 commerçants qui assureront la permanence durant les deux jours de l'Aïd, dont 721 boulangeries et 3561 magasins d'alimentation générale, fruits et légumes et divers commerces. Cette mesure, qui intervient par ailleurs durant les jours fériés, vise à satisfaire les besoins essentiels des citoyens en produits et services durant les fêtes de l'Aïd, et ce, en application des articles 8 et 11 de la loi 13-06 du 23 juillet 2013, modifiant et complétant la loi 04-08 du 14 août 2004 relative aux conditions d'exercice des activités commerciales. Selon le ministère du Commerce, la mise en œuvre de ce programme sera supervisée par 2059 agents de contrôle à travers tout le territoire national. Ainsi, le département de Bakhti Belaïb a réquisitionné, pour cette période, 4885 boulangers, 20 289 commerces activant dans l'alimentation générale, fruits et légumes et 7343 dans des activités diverses, comme les pharmacies. Par wilaya, et à titre illustratif, 5791 commerçants assureront cette permanence à Sétif, dont 804 boulangeries et 4094 commerces en alimentation générale, 4552 à Blida, dont 705 boulangeries et 2806 magasins d'alimentation générale, 4059 à Batna, dont 654 boulangers et 2337 commerces d'alimentation générale, 3531 à Oran, dont 612 boulangers et 2486 commerces en alimentation générale, 2827 à Saïda, dont 514 boulangers et 1502 magasins d'alimentation générale, 2354 à Annaba, dont 399 boulangeries et 1474 commerces dans l'alimentation générale, 233 à Ouargla, dont 321 boulangers et 1361 commerces dans l'alimentation générale et 1050 à Béchar, dont 155 boulangers et 668 dans l'alimentation générale. En parallèle, le ministère du Commerce a réquisitionné 440 unités de production pour assurer la permanence pendant les deux jours de cette fête. Il s'agit, selon le même programme, de 128 laiteries, 272 minoteries et 40 unités de production d'eau minérale et de source. «Nous trouvons ce chiffre largement suffisant pour satisfaire les besoins de la population», a estimé le président de l'association nationale des commerçants et artisans, (Anca), El Hadj Tahar Boulanouar. Interrogé sur les commerçants qui changent d'activité pour vendre les moutons ou les fournitures scolaires, notre interlocuteur avance que c'est illégal. «C'est une infraction. La permanence des agriculteurs, une nécessité Le commerçant doit avoir l'accord du centre national du registre du commerce avant de changer d'activité», a-t-il fait savoir, ajoutant : «Gare à celui qui se fera prendre. Les commerçants risquent de lourdes amendes en plus de la saisie de leurs biens». El Hadj Boulanouar estime toutefois que la plupart des commerçants qui changent d'activité à chaque fête religieuse activent dans l'informel. «Ils ne craignent rien. Ils n'ont pas de registre du commerce», a-t-il souligné. Abordant la hausse subite des prix des fruits et légumes à l'approche de l'aïd, notamment la courgette et les navets, le porte-parole de l'Anca a expliqué cette situation par le manque d'offre. La plupart des agriculteurs partent, selon lui, en congé plusieurs jours avant les fêtes religieuses, ce qui crée la pénurie de certains produits. A cet effet, El Hadj Boulanouar appelle le ministère de l'agriculture à mettre en place un système de permanence pour les agriculteurs.