Après un périple de plus d'une semaine, pendant lequel il s'est rendu au Moyen-Orient, en Russie et en France, le ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa, dit avoir le soutien des plus gros producteurs de l'Opep et non-Opep pour la réussite de la rencontre d'Alger. Tard dans la soirée d'avant-hier où il s'était entretenu dans la capitale française avec son homologue saoudien Khalid Al-Falih, ainsi que le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, Bouterfa s'en est sorti avec une note d'optimisme quant à la réussite de cette réunion, d'ailleurs très attendue par les traders et les marchés pétroliers. «Nous sommes en relation avec les membres, le SG de l'Opep et cela fait partie de ce travail de mise en marche d'un consensus et je suis optimiste», a-t-il souligné. Le ministre a indiqué que les réunions à Alger, prévues du 26 au 28 septembre, du 15e Forum international de l'énergie et de la réunion informelle de l'Opep, ont été au centre des entretiens à Paris. «Nous avons discuté de ces deux sujets et nous avons convenu de travailler, notamment pour la réussite du forum, le dialogue producteur-consommateur est très important, et également la réunion informelle de l'Opep sur laquelle nous travaillons pour essayer de trouver un consensus sur le marché» (du pétrole), a-t-il précisé. Pour le ministre, le dialogue entre les membres de l'Opep est «déjà un succès» et «nous travaillons pour ça». «Il y a le soutien de l'Arabie saoudite, du Qatar, de l'Iran, du Venezuela, du Koweït et des pays non-Opep, notamment la Russie où je viens d'avoir une grande discussion avec le ministre (Alexander) Novak», a-t-il affirmé, soutenant que «tout cela est pour le succès de la réunion» d'Alger. Interrogé sur le Forum international de l'énergie, le secrétaire général de l'Opep, le Nigérian Mohammed Barkindo, a estimé que le gouvernement algérien a mis tous les moyens pour que cette rencontre «soit un succès». «Oui, nous nous attendons à une conférence très réussie. C'est un forum qui réunit des ministres, des fonctionnaires, des entreprises de l'industrie, des pays producteurs et des pays consommateurs d'énergie pour délibérer sur des questions liées à l'économie de l'énergie mondiale et faire en sorte pour que la réunion soit une grande réussite», a-t-il précisé à l'APS et à la télévision algérienne. S'agissant de la stabilisation du marché, Barkindo a affirmé que les pays membres doivent agir dans ce sens. «Le marché du pétrole doit se stabiliser avec des prix moins volatils. C'est ce que nous essayons de faire à travers nos consultations pour que les pays membres agissent dans une seule direction : rétablir la stabilité durable du marché», a-t-il expliqué tard dans la soirée d'avant-hier à Paris. A une question sur un prix «raisonnable» du baril, souhaité par de nombreux pays, Barkindo a indiqué que ce n'est pas «ce que nous cherchons pour le moment», soulignant que le but principal est de réunir tous les facteurs possibles «qui rétabliront les conditions d'un marché stable et de façon durable». A une quinzaine de jours de cette rencontre qui donnera une orientation, du moins durable, pour la courbe des prix de l'or noir, le marché reste sans grande direction et les prix oscillent entre 45 et 50 dollars.