Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a nommé, avant-hier jeudi, les membres de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption, et ce, plus de six mois après l'adoption de la nouvelle Constitution. «Dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de l'article 202 de la Constitution, Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la République, vient de procéder, par décret présidentiel daté du 12 Dhou El-Hidja 1437 correspondant au 14 septembre 2016, à la nomination de la composante de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption», a indiqué un communiqué de la présidence de la République. Cet organe est composé de six membres inconnus de la scène publique, en plus de son président, Mohamed Sebaibi. Ces membres sont Khadidja Meslem, Maya Fadel Epse Sahli, Abdeldjalil Kassoussi, Nabila Boukhoubza Epse Allam, Abdelmalek Yacoubi et Abdelkrim Bali. «Constitutionnellement, l'organe a pour mission, notamment, de proposer et de contribuer à animer une politique globale de prévention de la corruption, consacrant les principes de l'Etat de droit et reflétant l'intégrité, la transparence ainsi que la responsabilité dans la gestion des biens et des deniers publics», explique la même source. «L'Organe est une autorité administrative indépendante jouissant de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Il exerce les missions prévues par l'article 20 de la loi n° 06-01 du 21 Moharram 1427 correspondant au 20 février 2006, relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, complétée», précise également le communiqué. L'article 202 de la Constitution stipule : «L'indépendance de l'organe est notamment garantie par la prestation de serment de ses membres et fonctionnaires, ainsi que par la protection qui leur est assurée contre toute forme de pression ou d'intimidation, de menaces, outrages, injures ou attaques de quelque nature que ce soit, dont ils peuvent être l'objet à l'occasion de leur mission.» Cet organe qui jouit de l'autonomie administrative et financière est toutefois placé auprès du président de la République. L'article 203 indique que «l'organe a pour mission notamment de proposer et de contribuer à animer une politique globale de prévention de la corruption, consacrant les principes de l'Etat de droit et reflétant l'intégrité, la transparence ainsi que la responsabilité dans la gestion des biens et des deniers publics». L'organe adresse au président de la République un rapport annuel d'évaluation de ses activités liées à la prévention et à la lutte contre la corruption, mentionnant les insuffisances qu'il a relevées en la matière et les recommandations proposées, le cas échéant, ajoute le même article.