Le partenariat entre des entreprises publiques et privées a fait l'objet, jeudi, d'une réunion informelle regroupant le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad, et le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Cette réunion, tenue à huis clos, intervient dans un contexte de crise financière aiguë frappant l'Algérie due à la baisse conséquente des recettes d'exportations des hydrocarbures. Le Forum des chefs d'entreprise, qui a tenu la veille une réunion de coordination, a exprimé ses attentes et devait remettre au Premier ministre plusieurs propositions visant à atténuer les effets de cette crise. Il ne s'agit pas de revendications, mais plutôt de propositions concrètes inspirées par la réalité quotidienne des opérateurs économiques faisant face à des difficultés objectives. S'exprimant à l'émission «L'invité de la rédaction» de la Chaîne III de la Radio algérienne, la vice-présidente de cette organisation patronale, Nacéra Haddad, a confié qu'il s'agissait d'une rencontre de travail importante avec le premier responsable de l'Exécutif, durant laquelle les questions «qu'exigent les contextes économiques, national et international» ont été traitées. Il est question, selon elle, beaucoup plus d'échanges de vues destinés à faire part des attentes des opérateurs. Sellal qui a convoqué cette réunion voulait enrichir le dialogue amorcé depuis la dernière tripartite sur le développement économique et social. Au sujet du partenariat public-privé, la vice-présidente du FCE le perçoit comme l'une des opportunités à saisir pour construire et accélérer les réformes décidées par le gouvernement. Cependant, le FCE estime que ce partenariat tarde à se concrétiser, comme souhaité au plus haut niveau. Plusieurs membres de l'organisation ont soulevé d'ailleurs les contraintes bureaucratiques, administratives et bancaires subsistant encore. Les instructions données par l'Exécutif afin de soutenir les investisseurs ne sont toujours pas appliquées comme il se doit, surtout au niveau local. Ce qui suscite l'inquiétude des patrons d'entreprise. L'accès au foncier, à titre d'exemple, reste une véritable problématique, malgré toutes les dispositions prises par les autorités publiques en ce sens. Voulant positiver et aller de l'avant, l'invitée de la Radio a considéré que la crise économique représente aujourd'hui une opportunité à ne pas rater pour entrer de plain-pied dans le développement de l'investissement et du partenariat avec le secteur public. La vice-présidente du FCE est formelle : «L'Etat ne peut continuer avec la même gouvernance.» A. Ighil