Il est peut-être bon que l'on se retrouve en face de l'actuelle dégringolade des prix du baril, pour apprendre enfin à compter sur soi, son travail et ses efforts. Ce qui manque c'est une réflexion sérieuse et une volonté sincère d'y arriver. Le Forum des chefs d'entreprise estime que la tripartite prévue le 5 juin prochain devrait contribuer à cette réflexion. Nacéra Haddad, vice-présidente du Forum des chefs d'entreprise y voit une opportunité pour «discuter des options économiques du gouvernement». Intervenant ce lundi matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, elle a affirmé «espérer que ce modèle économique prenne en compte les énormes potentialités que recèle l'Algérie en ressources naturelles et en intelligence, lesquelles, attendent encore d'être judicieusement exploitées». «L'essentiel, déclare l'intervenante, est de mettre l'intelligence aux postes de commande et de se mettre au travail à tous les niveaux, en encourageant les compétences et en activant les mécanismes de suivi et d'évaluation des actions projetées», a estimé la vice-présidente du FCE. La crise économique à laquelle est confronté le pays, Mme Haddad la perçoit sous un aspect positif. «C'est une opportunité formidable pour changer de paradigme et se projeter vers le futur, en optimisant et en rationalisant les moyens à mettre en œuvre dans cette perspective», a-t-elle dit. Parmi les instruments permettant de réussir ce pari, l'invitée de la Radio nationale a mis en avant la nécessaire insertion des jeunes, en améliorant l'adéquation emploi-formation et en liant étroitement les actions de développement à la valorisation des potentialités économiques locales. L'intervenante a relevé par ailleurs, qu'il est important de «revisiter la gouvernance» des dispositifs d'insertion des jeunes afin de les adapter, au plus près, aux potentialités locales et régionales, et à réactualiser les nomenclatures d'activités et à en cibler et adapter les formations. Elle a, dans ce sens, appelé, à transformer les politiques «d'assistanat» «des jeunes en actions de promotion et d'intégration, en créant en leur faveur les conditions les incitant à s'investir dans l'entrepreneuriat. Reprochant à l'administration de «mettre du temps» à accompagner la dynamique de relance économique, la vice-présidente du FCE l'accuse de faire de la «résistance au changement», résultat d'une inadéquation entre l'occupation du poste et les exigences de celui-ci. «L'Algérie connaît une conjoncture économique difficile du fait de la chute des prix de pétrole sur le marché international», a reconnu hier, dimanche, le Premier ministre, qui s'exprimait devant la presse en marge de la cérémonie d'inauguration de la 17e édition du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev).