Avant que ça ne soit une affaire des pouvoirs publics, la formation concerne, avant tout, les entreprises, les seules à connaître d'ailleurs leurs besoins en la matière. Ce sujet de la formation qui doit être au cœur de la politique entrepreneuriale, a été abordé lors d'un workshop organisé par la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK Algérie), en collaboration avec le Forum des chefs d'entreprise (FCE), portant sur : «Le rôle de la formation et des exportations pour les entreprises». Cet évènement s'adresse aux acteurs économiques activant dans les secteurs de la pharmacie, de l'agroalimentaire, de la construction et de l'automobile. Lors de son allocution, la responsable «Formation» à AHK, Amina Gouri, a expliqué comment fonctionne le modèle allemand en matière de formation ainsi que les expériences de ce dernier dans certains pays du monde, notamment en Afrique. Selon cette responsable, la force de frappe du système allemand est l'adaptabilité de la formation au monde du travail, étant donné que ce ne sont pas les pouvoirs publics qui choisissent les programmes et qui dispensent les formations, mais ce sont plutôt les Chambres de commerce et d'industrie en collaboration avec les organisations patronales. Le principal modèle est le système Dual qui consiste à se concentrer sur le volet pratique plus que sur le volet théorique. D'autres modèles de formation ont également été exposés. Il s'agit du Senior Experten Service (SES). Les SES mettent les connaissances de ses experts, qui sont des personnes à la retraite, au service d'un pays demandeur, dans un domaine donné. Une sorte de coopération qui varie entre trois semaines et six mois renouvelables. Quant à l'application de ces méthodes en Algérie, les responsables allemands et l'assistance algérienne ont reconnu la difficulté à la mettre en application, d'autant plus que le contexte algérien est un peu particulier. La difficulté la plus évoquée est celle de la dévalorisation de certains métiers.