La Chambre de commerce et d'industrie algéro-allemande (AHK Algérie) et la fondation Friedrich Naumann pour la Liberté (FNF Algérie) ont organisé, jeudi 6 juin au siège de AHK, une séance de formation au profit des journalistes. Le thème de la séance était: «L'entreprise au coeur de la formation professionnelle: le système Dual Allemand, un modèle pour l'Algérie?». Avant l'entame des débats pour tenter de répondre à la question, Günter Diewald, expert intégré auprès du ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi, en Tunisie, a présenté le système allemand. Vieux de 150 ans, ce système qui implique aussi bien l'Etat, les centres de formations, les Chambres de commerce et l'entreprise dans le processus de formation des apprentis a donné des résultats satisfaisants en Allemagne. Après la formation, l'entreprise a un personnel qualifié, motivé, fidèle et productif. Ce système dual allemand dont l'expérience a séduit beaucoup de pays peut-il être appliqué en Algérie? Pour certains, ce système qui implique toutes les parties concernées ne peut-être appliqué que dans les pays dont le système économique est basé sur la performance, la compétence, la productivité et la compétitivité. Ce qui n'est pas le cas de l'Algérie dont le système économique est basé sur la rente. En tout cas, l'animateur de la séance a expliqué que «si le système est satisfaisant en Allemagne, le copier-coller ne marche pas pour les autres pays». Il faudra donc adapter ce système aux structures spécifiques et à l'environnement économique et social de chaque pays. Pour sa part, Amina Gouri, responsable au sein de la AHK a annoncé que, pour l'introduction du système en Algérie, une expérience pilote avec la société Cnaof sera menée en collaboration avec le ministère de la Formation professionnelle. Actuellement, l'AHK est en train de réaliser une étude comparative entre le système allemand et le système de formation professionnelle algérien. «Ce projet dual qu'on aimerait installer en Algérie a pour objectif entre autres d'essayer d'ouvrir aux jeunes une possibilité d'avoir la pratique en entreprise et aussi à répondre mieux à la demande économique et industrielle», a-t-elle expliqué.