En prévision des élections législatives, le Front de libération nationale (FLN) tente de mettre de l'ordre dans son plan communication. Son secrétariat à l'information, réuni hier à huis clos, au siège du parti à Hydra, s'est penché sur «la stratégie à adopter vis-à-vis des événements nationaux, régionaux et internationaux», a déclaré Hocine Khaldoune, à l'ouverture des travaux. Pour le chargé de la communication de l'ex-parti unique, «le FLN est la première force politique du pays. C'est pourquoi il doit constamment communiquer avec le peuple sur les questions d'ordre économique, politique et social». Des «directives» ont été données dans ce sens par le secrétaire général du parti, Amar Saâdani, à en croire les propos de Khaldoune. Le patron du FLN a insisté, a-t-il dit, sur «une communication forte et objective et qui a une vision prospective des événements». Ainsi, des chargés de la communication seront installés prochainement à travers les 120 mouhafadhas du pays. La réunion d'hier intervient, faut-il le dire, au moment où le parti ne cesse d'encaisser les coups sur le plan information. Les sorties et le forcing des opposants à Amar Saâdani ont donné lieu à une panique générale au sein de la base militante. Le doute s'est alors installé sur les capacités du parti à sauvegarder sa place de «première force du Parlement». D'où le besoin de prendre les choses en main, avant qu'il ne soit trop tard. Le FLN qui peine à se lancer dans la course aux législatives, contrairement à son «frère-ennemi» le RND qui occupe le terrain depuis des jours, à travers les sorties ininterrompues de son secrétaire général, Ahmed Ouyahia, ne trouve toujours pas ses repères. L'absence prolongée de son patron, Amar Saâdani, alimente de plus en plus le doute sur sa cohésion. C'est pour parer d'ailleurs à cette absence qui a trop duré que le parti tente de rester visible sur la scène politique, en organisant des réunions de ses commissions où la presse est invitée à assister à l'ouverture. Récemment, le parti a procédé à l'installation de la commission des études et de la prospective, composée de 24 membres, dont les ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, des Relations avec le Parlement, Ghania Eddalia et de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Imane-Houda Feraoun. Présidée par Abdeslam Chelghoum, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, la commission a pour mission d'«élaborer une stratégie à travers laquelle seront formulées des solutions proposées sur nombre de questions politiques, économiques et sociales». A noter enfin que la réunion d'hier a été marquée par une organisation défaillante. Les journalistes venus couvrir l'activité ont été contraints d'attendre, à cause du retard. Ceci, avant qu'ils ne soient confrontés à une procédure, pour le moins, «honteuse», d'accès à la salle de réunion, lorsque des «baltaguis» imposent… l'appel à l'entrée.