Par la force des choses, le siège destiné initialement à la garde communale fait office de siège pour la mairie d'Agouni Gueghrane. Cette étroite et petite bâtisse ne répond guère aux aspirations des fonctionnaires et des élus locaux, qui ne cessent, et ce depuis leur installation, de réclamer un budget pour réaliser un autre siège digne de ce nom et qui peut être à la hauteur des attentes des citoyens d'Agouni Gueghrane, comme c'est le cas d'ailleurs dans d'autres municipalités. Quant aux agents administratifs, c'est la corvée au quotidien face à l'exiguïté des lieux. La tâche est pénible. Sur les quatre communes que compte la daïra de Ouadhias, dont dépend administrativement Agouni Gueghrane, cette dernière reste la seule dépourvue d'un siège administratif convenable. Le parc communal fait aussi défaut. Les deux bus et engins publics, indique-t-on, sont gardés sur la route par un seul agent de sécurité, ou bien dans des garages appartenant aux particuliers. Perché sur les hauteurs des montagnes de la haute Kabylie, au pied du majestueux Djurdjura, la commune d'Agouni Guegrane souffre de nombreux manques. Le maire de la commune, M. Beddek Amor en l'occurrence, dans un rapport rendu public dernièrement sur l'état des lieux de la commune et de ses besoins immédiats, qui sont en effet nombreux, fait mention, en premier lieu, d'un besoin immédiat et impératif d'un nouveau siège pour l'APC. Devant le manque flagrant en matière d'infrastructures de développement local, la municipalité est considérée parmi les plus pauvres à travers toute la wilaya de Tizi Ouzou. A ce sujet justement, en dépit des énormes potentialités naturelles exceptionnelles qui font la richesse de la région, le parc national de Djurdjura par exemple demeure inexploitées à ce jour. Pourtant, il suffit, d'après le maire, qu'un téléphérique soit placé au niveau de ce lieu naturel pour que des touristes affluent. Il affirme, en effet, que le cas échéant, Agouni Gueghrane sera certainement la première destination touristique de tout le centre de pays. Un rêve que comptent réaliser les élus locaux. Le chômage qui touche essentiellement la classe juvénile dépasse les 50% de la population. En outre, pour ses nombreux chômeurs, leur avenir est subordonné au développement local.