En Syrie, la réconciliation initiée par le gouvernement de Damas envers les groupes armés ne plaît pas aux pays qui soutiennent les extrémistes. Moscou et Damas notent qu'au fur et à mesure que la réconciliation enregistre des succès, les extrémistes aidés par certains pays du Moyen-Orient relancent les attentats dans le but de mettre la dynamique en échec. Le même destin est réservé par les pays hostiles à la paix en Syrie. Le centre de coordination russe à Hmeymim a affirmé que l'aviation de combat russe n'avait mené aucune sortie aérienne sur des positions des groupes armés qui ont proclamé leur adhésion à l'accord sur la cessation des hostilités, conclu en février dernier, a précisé l'agence de presse officielle Sana. Dans un communiqué publié hier, le centre a souligné que 8 nouvelles localités avaient signé des accords de réconciliation lors des dernières 24 heures, dont 5 à Lattaquié, 2 à Homs et une à Quneitra, ce qui porte à 702 le nombre de localités qui se sont jointes à l'accord depuis son application. Le centre a ajouté que des négociations sont en cours avec des chefs des groupes armés dans les gouvernorats de Damas, Homs, Alep et Quneitra pour qu'ils adhèrent à l'accord sur la cessation des hostilités. Tandis que la réconciliation connaît un nouveau succès, Daech a perpétré des attaques qui ont fait onze morts. Les attaques ont eu lieu dans des zones à majorité chiite de la capitale irakienne Baghdad, ont indiqué des sources médicales et de sécurité. L'attaque la plus meurtrière a eu lieu dans un marché du quartier d'Amil, dans le sud de la capitale, où l'explosion d'un kamikaze a fait au moins 6 morts et 16 blessés. Un autre kamikaze s'est fait exploser près d'un garage pour taxis et bus, tuant au moins 4 personnes et faisant au moins 18 blessés. Daech, qui s'est emparé en 2014 de plusieurs pans du territoire irakien, a revendiqué les attaques contre ces quartiers majoritairement chiites, communauté que le groupe ultraradical considère comme hérétique. Avec l'aide de la coalition internationale antijihadistes menée par Washington, les forces armées irakiennes ont regagné beaucoup de terrain perdu face à Daech et cherchent désormais à reprendre leur place forte, Mossoul (Nord). Des pays du Moyen-Orient relancent l'armement des groupes armés dès que la réconciliation est évoquée, pour faire perdurer le conflit armé qui cible les civils. Des obus antichar ont été livrés aux groupes armés pour tenter d'empêcher la reprise par l'armée syrienne aidée par la Russie de l'est d'Alep. Le gouvernement de Damas a proposé aux combattants de la rébellion occupant cette localité de quitter l'est d'Alep et de leur remettre de l'aide humanitaire pour éviter la confrontation qui ferait de nombreux morts. La reprise d'Alep par Damas inquiète les pays qui misent sur ce qu'ils qualifient d'opposition «modérée» et préfèrent la poursuite du conflit au détriment de la paix.