La Syrie entame son troisième jour de trêve, paraphé par le gouvernement et 97 organisations rebelles. Elle a été émaillée par un attentat à la bombe revendiqué par Daech, à Homs, et le tir de roquettes sur Damas, mais, dans l'ensemble, la cessation des hostilités est respectée. Les incidents cités ne seraient pas les seuls puisque les militaires russes indiquent avoir obtenu des données attestant que la ville de Tell Abyad a été attaquée depuis le territoire turc. D'après le chef du centre, mis en place à la base aérienne de Hmeimim, l'information a été attestée par les «forces démocratiques syriennes». «Dans la nuit du 27 au 28 février, le centre pour la réconciliation des belligérants en Syrie a obtenu une information sur l'attaque de la ville syrienne de Tell Abyad depuis le territoire turc par des groupements armés soutenus par l'artillerie lourde», a indiqué le chef du centre, Sergueï Kouralenko. Les organisations terroristes Daech et Djabhat Al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, ne sont pas concernées par cette trêve. Damas et Moscou ont annoncé qu'elles combattraient ces organisations même pendant la trêve. La trêve obtenue avec l'aide des USA et de la Russie est refusée par «Djabhat al Nosra» qui a lancé un appel aux organisations rebelles de ne pas adhérer à cette initiative. Daech tente de saboter cette trêve. Pour permettre à la trêve d'être concrétisée sur terrain, la Russie a annoncé la suspension des frappes aériennes le premier jour de la cessation des hostilités. La Syrie est confrontée depuis 2011 au terrorisme soutenu par certains pays du Moyen- Orient. Le conflit fait près de 300 000 morts et le déplacement de 11 millions de personnes. Par ailleurs, environ 6500 migrants étaient bloqués samedi au poste-frontière d'Idomeni, dans le nord de la Grèce, au lendemain de la décision de quatre pays des Balkans d'instaurer des nouveaux quotas, a rapporté l'agence de presse Athens News Agency. «Cette situation sera réglée d'ici 15 jours», a assuré le ministre grec de la Politique migratoire, Yiannis Mouzalas, précisant que le gouvernement entendait installer des «camps provisoires à travers le pays» pouvant abriter jusqu'à 2000 à 3000 personnes. Ce blocage des migrants est intervenu après la décision de la Macédoine, il y a une semaine, de fermer sa frontière aux Afghans. Elle exige en outre des Syriens et Irakiens des papiers d'identité en plus du laissez-passer délivré dans les centres d'enregistrement grecs, est-il noté. La Grèce craint que le nombre de migrants bloqués sur son territoire puisse atteindre les 70 000 en raison des nouveaux quotas imposés par les pays des Balkans aux candidats désirant s'établir en Europe.