Les tambours de la guerre résonnent. Les «bombes» lâchées par le secrétaire général du FLN, lors de sa dernière sortie publique, ne laissent pas indifférent. Aussi bien la classe politique que le citoyen lambda, s'interrogent sur les motivations de telles déclarations. A commencer par le langage utilisé par Amar Saâdani pour «agrémenter» ses diatribes. On apprend alors que l'ancien général à la retraite, Mohamed Mediène, alias Toufik, fut un «officier de la France», que la passé révolutionnaire de la famille de l'ancien secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, est douteux, et enfin, que l'activiste Rachid Nekkaz est l'homme de main de l'ancien patron du DRS. D'ailleurs, il n'a pas manqué d'accuser ce dernier d'être derrière les événements de Ghardaïa. Des accusations qui risquent de faire des vagues dans les tout prochains jours, sachant que les personnes attaquées par Saâdani ne comptent pas se taire. Même la société civile de Ghardaïa est déboussolée par les affirmations du chef de la première formation politique du pays, et qui se dit soucieux de la préservation de l'unité et de la cohésion nationales. A quelques encablures de la capitale du M'zab, un rassemblement de soutien à Abdelaziz Belkhadem a été organisé hier à Oued Morra, dans la wilaya de Laghouat, ville natale de l'ancien secrétaire général du parti FLN. Des citoyens sont également venus de Tiaret pour prendre part audit rassemblement. Pour sa part, Nekkaz lance un ultimatum à Saâdani de s'excuser, sous peine d'être poursuivi en justice. Une cascade de réactions qui risqueraient de nourrir le débat public, et même servir de thème de campagne électorale. Question : Saâdani a-t-il mesuré les retombées de ses déclarations ? Tout porte à le croire, au vu de l'assurance dont il a fait montre. Cependant, lors de sa sortie, le premier responsable du vieux parti s'est laissé entraîner dans une série d'aveux. A commencer par le fait que depuis des décennies, la fraude a régné en maître, la «chkara» est monnaie courante et que des «militants de la France» ont de tout temps «gangrené» le FLN. Ainsi, au moment où des voix au sein du parti appellent à l'unification des rangs, l'actuel secrétaire général semble nager contre le courant. Une attitude qui ne manquera pas de lui coûter cher à l'occasion des prochaines joutes électorales. A moins que…