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Saâdani charge gravement le général Toufik Il l'accuse d'être un agent de la France, de manipuler le groupe des 14 moudjahidine et de susciter des foyers de tension dans le pays
"La France avait pendant longtemps traité avec les officiers qu'elle avait désignés en Algérie, les harkis et ses militants qu'elle avait placés au FLN", a accusé Saâdani. Visiblement requinqué après son long congé, le secrétaire général du Front de libération, FLN, Amar Saâdani, a sorti, hier, la grosse artillerie pour répondre à ses détracteurs qu'il a accusés de rouler pour l'ancien homme fort du DRS, en l'occurrence le général Mohamed Medienne dit Toufik. Du groupe des 14 moudjahidine à Abdelaziz Belkhadem, ex-SG du FLN et ses partisans, en passant par le "redresseur" Abderahmane Belayat, mais aussi le candidat à la candidature de la présidentielle de 2014, Rachid Nekkaz, ou encore les partis de l'opposition, tout le monde a eu pour son compte, dans le discours d'ouverture de la réunion avec les mouhafedhs du parti à l'hôtel Riadh d'Alger. Selon Saâdani, aujourd'hui, seul le président de la République, "le moudjahid Abdelaziz Bouteflika, artisan de toutes les réalisations et du recouvrement de la paix, de la sécurité et de la stabilité, a le mérite", tandis que tout le beau monde qu'il a cité n'aurait pour objectif, accuse-t-il, que celui de "semer la zizanie et la fitna". Ainsi, il juge que le groupe des 14 moudjahidine et Rachid Nekkaz seraient à la solde du général Toufik qu'il qualifie d'"officier de la France". "La France avait pendant longtemps traité avec les officiers qu'elle avait désignés en Algérie, les harkis et ses militants qu'elle avait placés au FLN", a-t-il accusé, imputant à Toufik quasiment tous les conflits et autres maux ayant affecté le pays sous son règne. "Ce groupe de moudjahidine comprend certains qui ont déjà tenté par le passé, en 1988, de mettre le FLN au musée. Nous les connaissons et nous savons bien qu'ils sont actionnés par el-haraz (équivalant de charlatan) — mot qu'il a utilisé pour désigner le général Toufik —", a-t-il dit, soulevant l'étonnement y compris parmi ses partisans présents dans la salle. Quant à Nekkaz, il le présente tout simplement comme le boy du général à la retraite. "El-haraz (Toufik), a fabriqué Nekkaz. Ce Nekkaz allait systématiquement dans toutes les villes et régions où des conflits étaient alors créés par son mentor. Il a été successivement, à Ghardaïa, à Touggourt, à Ouargla, à In-Salah etc. Pourquoi alors plus rien ne se passe, actuellement, dans ces régions ?" s'est interrogé, un brin ironique, le SG du FLN comme pour apporter la preuve que le général Toufik était derrière tous les foyers de tension ayant agité ces régions. Le régime français ne sera pas épargné par Amar Saâdani qu'il accuse ouvertement d'avoir parrainé le général Toufik. Sur sa lancée, il chargera par ailleurs l'ex-SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qu'il qualifie de "militant de la France au sein du FLN" ! "La France a toujours infiltré le FLN en y plaçant ses partisans, ses militants à leur tête Abdelaziz Belkhadem. Allez le demander aux gens de son patelin si vous voulez confirmer que Belkhadem était bel et bien un militant de la France. Vous savez tous qui sont ses soutiens à Biskra, à Chlef, à Tlemcen, etc. ?", s'est-il interrogé, avant de s'en prendre, dans la foulée, à l'opposition et plus particulièrement à Sofiane Djilali, président de Jil Djadid, un parti qu'il qualifie de "microscopique". Pour Saâdani, aujourd'hui, l'opposition "s'oppose à elle-même". "Allez vers la société pour savoir ce que vous pesez dans l'échiquier politique national", a lancé Saâdani aux représentants des partis de l'opposition. L'autre cible du SG du FLN n'est autre que le meneur de l'une des ailes des redresseurs, en l'occurrence Abderrahmane Belayat, qui menace de présenter des listes parallèles aux prochaines législatives, et que Saâdani veut minimiser. "Je ne sais pas comment pourrait faire cet ancien militant qui veut présenter des listes aux prochaines législatives, alors qu'il n'est dans aucune kasma, encore moins mouhafadha du parti. Il faut qu'il sache que les anciennes méthodes sont désormais révolues (...)", a-t-il commenté. Farid Abdeladim